Fête foraine (sujet libre ^^ )

((HJ: voilè, on met ce sujet ici car on ne sait pas où le mettre sinon... ^^ ))

----> suite de "visite temporaire ? (dans un petit salon de l'hotel)"



Jonathan conduit sont véhicule pendant quelques minutes, ne s’égarant heureusement pas en chemin : il n’aurait pas apprécié de perdre ainsi la face devant la dame inconnue à ses côtés. Justement, il put réfléchir pendant le trajet sur cette femme qu’il conduisait à la fête foraine, cette mystérieuse personne qui ne s’était pas présentée et qui n’avait pas chercher à savoir qui était Connor. Elle sortait de nulle part et demandait à ce qu’on la sorte, elle jouait au petit jeu de Jonathan avec aisance, elle même paraissait différente, mais d’une manière qu’il ne pouvait expliquer. Bref, l’étrangère restait un mystère pour lui, tout comme le sont ses intentions. L’homme se retint de sourire à cette pensée, celle qu’il ne pouvait pas comprendre la gente féminine à chaque fois après tout.

Il n’avait pas échangé beaucoup pendant le voyage, sachant qu’il n’avait pas énormément de chose à dire, sinon poser des questions. La femme non plus ne semblait pas être du type bavarde en voiture. Jonathan tentait de garder l’œil sur la route le plus possible, se souvenant de sa dernière distraction à nouveau : décidément, il ne l’oubliera pas de sitôt et avait hâte d’aller dire un mot ou deux à la bête qui avait manqué de le tuer sur la route.

Ils purent voir les lumières de la foire avant d’y être, éclairant d’un petit dôme qui chassait toutes les étoiles au dessus. Jonathan gara la voiture dans un endroit désigné au milieu d’autre voitures sans importances et coupa le moteur. Par sa fenêtre, il observa un instant l’activité et la fébrilité qui régnaient, même dans un carnaval de quartier. Le son des annonceurs d’attractions, la voix de tout ces jeunes adultes qui fréquentaient l’endroit à cet heure tardive, les petites mélodies criarde et les sonneries des divers jeux d’adresses… tout ces bruits se mêlaient en une cacophonie joyeuse typique, appuyée de toutes les couleurs et le mouvement de l’ensemble.

Des souvenirs de jeunesse envahit l’esprit de Jonathan pendant un court instant, lui laissant un faible sourire en coin aux lèvres. Une surprise de plus : l’entrée n’était pas payante et il n’y avait pas de sécurité pesante comme dans certains parcs d’envergures, les attractions si mais cela n’était pas dramatique...

.Puis il se tourna vers la femme et compléta son expression pour lui montrer un sourire moqueur, un sourcil légèrement froncé d’amusement et ses yeux pétillants et vifs. Il ouvrit sa portière sans détourner son regard de la femme et dit avec une raillerie inoffensive :

« Vous venez toujours ? »

Sans attendre de réponse, il se glissa hors du camion avec aplomb, passa ses mains sur sa veste pour la défroisser et continua avec le même ton défiant et taquin :

« Sinon je devrai aller dans les manèges tout seul ! »

Le trajet en voiture fut d'un silence apaisant, laissant les deux êtres à leurs pensées respectives. La belle laissa son regard émeraude flotter sur la route, un vague sourire semblait figé à ses lèvres rougeâtres et sa tête demeurait légèrement inclinée sur le côté. De plus, son air absent vint se joindre à l'ensemble, lui donnant l'air d'une mystérieuse poupée de porcelaine.

Elle fut brusquement tirée hors de ses pensées lorsque des lueurs colorées illuminèrent le ciel à l'horizon, tel le levé du soleil où de multiples rayons viendraient se joindre à l'unisson pour éclairer un morceau de ciel. Plissant d'incertitude ses paupières blafardes à son regard, ses prunelles oscillèrent furtivement vers Jonathan qui, lui, sembla trouver le tout parfaitement normal. Légèrement rassurée, son regard se reposa à la vue qu'offrait la fête foraine. Sans vraiment l'avoir remarqué, son corps s'était finement raidit à la première vue de rayons lumineux. Elle l'obligea à se détendre afin de retrouver la mobilité de ses membres, tandis que l'homme garait la voiture non loin de ces innombrables éclats de lumières phosphorescentes. Des voix étaient audibles même à cette distance, c'est alors qu’Eleanore compris qu'une fois à l'intérieur, elle ne pourrait plus se défaire de ce tourbillon englobant diverses bruits étourdissants. La vampire fusilla un soupire entre ses lèvres rougeâtres, se demandant si réellement on pouvait ressentir un plaisir à être sans cesse bousculé dans tous les sens vers les manèges ou vers ces gens tentant désespérément d'attirer les visiteurs à leur stand afin qu'il y participe.

Lorsque la voix de l’homme lui fut parvenue, elle lui jeta un regard empreint de malice, un sourire amusé effaçant toutes gouttes d’incertitude à son visage. La belle fut ébranlée d’un léger gloussement lors de la deuxième affirmation de l’homme, s’en amusant visiblement.

« Bien entendu, je ne vous laisserrrrrai pas vous ennuyer seul…, répondit-elle, moqueuse. »

Posant gracieusement sa délicate main sur la poignée de la portière, la belle la tira faiblement vers elle, puis la relâcha par la suite. Tout doucement, la vampire poussa la porte qui s'ouvrit vers l'extérieur. Son regard se riva promptement au sol, s'assurant ainsi qu'il n'y aurait pas de problème à l'endroit où elle poserait les pieds. Féline, Eleanore tourna l'ensemble de son corps vers l'ouverture et se glissa finalement au sol. Une fois hors du véhicule, elle s'amusa à ressentir le frais vent caresser sa peau et faire élégamment danser sa chevelure en une douce valse. La belle fit quelques pas sur le côté, ses talons résonnant au contact du sol, puis elle poussa la portière qui se referma en un bruit de claquement métallique.

Tout cela fait, quelques petits pas précipités se firent entendre, tandis qu'elle se pressait de retourner près de l'homme pour qu'il n'ait pas à l'attendre pour entrer.

Connor ne remarqua pas les troubles de la passagère pendant qu’il conduisait. Il pensa un instant que cela aurait été pratique qu’elle soit assise derrière lui : il aurait pu lui jeter des coups d’œil subtile par son rétroviseur et ainsi l’étudier sans se trahir. Pourtant cela n’était pas ainsi.

À ses mots, le belle étrangère ricana légèrement, amusée. Jonathan sourit, affecté par le succès de cette plaisanterie qu’il avait lancé sans trop réfléchir à l’impact. Puis, de son charmant accent, la femme répliqua avec amusement avant d’ouvrir la portière et de descendre avec gracieuseté au sol. Elle referma l’ouverture avec autant de doigté ou plutôt agilité.

Jonathan se laissa glisser lui aussi hors du véhicule, en sourire moqueur au coin des lèvres. Il attendit un court instant avant de préparer une réponse, afin de lui donner un certain effet. Dès qu’il eut refermer la porte lui de même, ses mots étant maintenant soulignés par le claquement de la chose, il répondit à la précédente tirade de la femme, avec tout autant d’amusement et d’ironie. Écartant très légèrement ses bras musclés de son corps, il lâcha :

« Autant de compassion me touche énormément! Il croisa les bras avant de continuer et de laisser la dame le rejoindre, Surtout que le manège des tasses de thé est une véritable torture! Cela sans dire que j’y serait allé seul et à jeun, au milieu de tous ces personnes qui ont compris qu’il fallait des verres en trop pour apprécier la balades... »

Par après, il détourna la tête en souriant, comme si ses propres mots étaient ridicules. Il perdit ensuite son regard dans l’horizon, les rues semblants beaucoup plus noires avec autant de lumière colorées pour faire concurrence à l’éclairage simpliste ou aux rayons de la lune. Il n’en délaissait pas moins son expression défiante et sa distraction ne dura qu’un court laps de temps.

Il retourna sa tête vers le carnaval et fit quelques pas, suivit de l’étrangère, pour s’arrêter près de la clôture qui entoure la fête, mais qui était percée d’une porte un peu plus à gauche. Il se mit dos au grillage, attendant que l’autre le rejoigne tout en écoutant les sons des festivités qui se déroulaient sans pause derrière lui. Après quoi, l’homme reporta ses yeux sur la dame et dit d’un air décidé et moqueur :

« Mieux vaut que j’ouvre la marche vers l’entrée… ou que je fasse n’importe quoi d’autre qui signifierait : vous venez? »

Il parodiait encore, pas parce qu’il était pressé de pénétrer le lieu, mais plutôt pour être certain qu’ils allaient vraiment à cet endroit, que la femme n’avait pas d’hésitation ou d’objection de dernière minute.

Jonathan laissa passer un quatuor d’adultes fêtards qui sortaient en discutant fébrilement, son attention quand même plus qu’à demi posée sur les réactions de l’invitée. Il enchaîna d’une remarque au destinataire qu’était la femme, dès que ceux-ci furent plus loin, d’un ton plus neutre mais toujours avec un soupçon évident de moquerie :

« La faune humaine, toujours intéressante à observer… »

Il ne savais pas à quel point ce ''mit à part'' touchait la femme, lui qui avait trouvé celle-ci hors de l’ordinaire mais qui s’était forcé de s’alarmer que sur des faits tangibles.

La noire chevelure suivi les mouvements de sa démarche précipitée et de la douce brise, s'entrecroisant et s'élevant avec douceur. Suite à avoir prononcé quelques paroles, il s'arrêta, lui laissant le temps de le rejoindre sans trop de mal. Un sourire coquin survola ses lèvres charnues à la première phrase que dit l'homme. Les autres paroles qu'il lui dit provoquèrent, quant à elles, un doux rire pure comme le cristal. Mais, tandis que son rire tintait à leurs oreilles comme une clochette au son doux et agréable, la belle eut le temps de ralentir l'allure puis de finalement s'arrêter près de lui, le rire s'estompant en ce même temps.

Son sourire s'effaça, remarquant qu'elle n'était plus la mire de son regard bleuté. Furtivement, elle jeta une oeillade en suivant le regard de l'homme, se demandant s'il n'y aurais pas eu un mouvement ou simplement un bruit en provenance de l'obscurité. Puis, sans qu'elle ne le remarque, il détourna le regard de ses sombres ruelles et s'avança vers la fête foraine. Aussitôt qu'elle entendit les pas de sa démarche nonchalante, elle s'empressa de le suivre sans trop savoir où il allait, sans même réfléchir. Il fit volte-face, se laissant choir contre le grillage, l'attendant visiblement. Amusé par ce que l'homme lui dit, elle humecta ses lèvres asséchées par la brise et les entrouvrit pour laisser entendre sa voix.

« Si vous êtes prrrêt à danser pourrr moi afin de me livrrrrer ce message... Et bien entendu, que je daigne encorrrre pourrrrsuivrrrre le chemin avec vous... , ses paroles se terminèrent ainsi, de brèves pauses entre ses phrases afin de laisser à l'homme le temps de comprendre ses tournures, mais visiblement elle se moquait de lui recherchant à savoir sa limite à faire des actes loufoques aux yeux d'autres humains. »

Puis, son regard se posa sur le jeune quatuor, leur jeune âge, leur jeune sang palpitant dans les veines bleutées serpentant l'ensemble de leur corps et... Bloquant vivement ses pensées, la belle tenta tout de même ne pas laisser paraître qu'elle avait faim et qu'elle sentit, ce qui devait être son coeur, battre la chamade. Puis l'homme parla, empruntant le mot " faune " pour désigner ceux de son espèce... Finement, un sourire mystérieux vint naître aux lèvres de la belle, son regard vert revenant ce plonger dans celui de l'homme.

« Oui… Peut-êtrrrre devrrrrions-nous fairrrre un zoo... , dit-elle en accompagnant ses mots d'un clin d'oeil, visiblement cette remarque n'était aucunement sérieuse. »

oO° Ne serrrais-ce pas-là une bonne idée d'avoirrrr ainsi de la nourrrrriture à prrrrrofusion en cage et sans la moindrrrrre manièrrrre de s'échapper...? cette pensée, toutefois, elle ne la partagea pas avec l'homme même si elle était ingénieuse et complétait bien celle qu'elle lui avait dit précédemment. °Oo

[HJ Excuse moi pour le temps d'attente !!!! T_T... Sinon, c'est comprenable avec toutes les couleurs ? ]

Prêt à danser pour elle?! Jonathan se demandait s’il irait si loin pour quelqu’un qu’il venait de rencontrer, tout en sachant que la femme le taquinait bien évidemment. Cependant, elle avait un certain pouvoir persuasif, il était assez en contrôle de lui-même pour ne pas gesticuler en public, mais il sentait un besoin tout au fond de son esprit, celui d’obéir. Il se ressaisit un clignant légèrement des paupière, chassant ce moment d’absence. Sûrement la fatigue : comment pourrait-elle avoir une si grande influence sur lui…

L’intermède des jeunes festifs lui fit refouler les précédents troubles et il pu se concentrer sur la réponse de l’inconnue au sujet de son commentaire, sans toutefois lui permettre de remarquer l’ombre subtile qui passa dans le regard de la femme à la vue des jeunes adultes palpitants... Jonathan replongea son regard dans celui de la belle, attrapant le clin d’œil moqueur qu’elle lui adressait. Il fit un sourire en coin en rabaissant un sourcil, l’air amusé par les drôles de pensées de la femme.

*Taciturne, charmeuse, mystérieuse, une touche trop désintéressée par le commun des mortels… Je commence à croire que j’ai tombé sur une marginale sophistiquée…*

Il ne montra pas ce qui lui passait par la tête et, prenant la liberté d’agir devant une réponse trop évasive de la femme, il l’entraîna à nouveau pour passer l’entrée cette fois, l’air toujours aussi malicieux.

L’ambiance était encore plus joyeuse qu’ils purent voir de l’extérieur, et l’odeur des sucreries et de la friture emplissait encore plus l’air qu’à distance. Partout autour, il y avait des gens et du mouvement, des stands de jeux d’adresse aux manèges classiques, en passant par les attraction du type musée des horreurs, tout était le cliché d’une fête foraine de quartier. Qui plus est, à cette heure, il n’y avait plus un enfant mais plutôt des vagues d’adulte et d’adolescents qui l’étaient presque.

Jonathan mena la femme à un carrousel pas trop loin de l’entrée, se trouvant à la fois un coin moins passant et un arrêt pour vérifier les réactions de l’inconnue. Ne lui était pas venue à l’esprit l’idée d’embarquer dans la ronde de chevaux peinturlurés, ce n’était que pour créer un effet mystérieux d’un manège symbolique à demi déserté, ses lumières et la musique d’orgue de barbarie se mariant étrangement avec la noirceur de la nuit. Il se plaça près d’une balustrade de bois ciselée à l’ancienne entourant la partie mobile pour empêcher n’importe qui d’y embarquer sans payer.

D’un ton moqueur et sûr de lui, tentant pratiquement, si ce lui était possible, à scruter l’esprit de l’étrangère par le biais de son regard de glace dans celui de couleur inhabituelle de la belle, il lui adressa ces mots d’un ton presque défiant :

« Alors… il y un de ces manèges qui vous intéresse? Il marqua une pause, laissa un silence entre eux et promena son regard autour distraitement pendant un très court instant. Refaisant face à la femme il continua : Ou préférez-vous un petit tour dans le musée de cire, ou la galerie aux miroirs ? »

Le commentaire de la femme amusa quelque peu Jonathan, il trouvait cocasse que l’odeur des mets typiques de ce genre de fêtes – et probablement pire que le fast-food de restaurants- rebute autant une personne. Était-ce parce que la distinguée n’avait l’habitude que de caviar et d’hors d’œuvres coûtants à eux-même plus qu’un banquet pour 6 personnes? Perdu dans ses pensées, l’homme ne put s’empêcher un fin sourire que ne se fit heureusement pas remarquer par l’inconnue dut au fait qu’elle était derrière lui.

Une fois immobilisés, après que Jonathan lui ai proposé d’essayer une attraction, la pâle femme fut secoué d’un frisson à peine visible. Cela attira incontestablement l’attention de l’homme, son visage devint plus sérieux, étant soudainement concerné par le bien être de son invitée. C’est vrai qu’elle n’était pas aussi vêtu que lui-même et que le soir était plus frai que la moyenne de la saison. Elle se plongea dans une profonde réflexion en apparence au sujet des derniers choix qu’il avait suggéré, et Jonathan en fit de même de son côté : devait t’il se montrer insistant pour qu’ils aillent à l’intérieur d’un bâtiment quelconque pour qu’elle se réchauffe? Le prendrait-elle mal?

Elle sortit de ses pensées en première et arrêta son choix pour le musée de cire. Devant sa politesse, celle de ne pas exiger justement et signifier qu’il pouvait toujours dire un mot, Jonathan fut quelque peu flatté. Il lui répondit avec un ton aimable mais toujours teinté d’un minimum de malice et d’amusement :

« Pourquoi cela ne me conviendrait pas? Il lui fit un sourire qui dévoilait ses dents nacrée et continua : Ce sera aussi moins achalandé et…puant comme endroit… En route! »

Il mena la marche, son regard planant au dessus des têtes de la foule afin de repérer l’endroit. Il était sûr que le pamphlet publicitaire mentionnait ce musée… il allait bien devoir le trouver pour ne pas perdre la face! En chemin, il retourna sa tête vers la femme qui le suivait de près, plongeant son regard superficiellement dans celui de l’inconnue, fixant plus le reflet coloré des lumières sur l’œil au lieu de tenter de scruter le fond de l’iris comme il l’avait fait plus tôt, légèrement et étrangement réticent de se retrouver encore hypnotiser par les billes d’un vert précieux de la dame. Cela lui fit remarquer qu’habituellement, c’était les autres qui se retrouvaient charmés par le bleu des mers du Nord peu commun de son regard… Cela ne prit qu’un très court moment et il lâcha, dissimulant son embarras et tentant de se donner un air pas trop concerné :

« Ça me fait penser : vous n’aviez rien de plus chaud avec vous pour sortir? Il y a un de ces petits vents sournois…Je peux toujours vous passer ma veste si vous voulez : je n’en n’ai pas de besoin. »

Ses fins bras vinrent se lier à son buste tandis qu'il répondait à ses paroles. Fort heureusement, il accepta sans la moindre hésitation d'aller à l'endroit voulu. Eleanore se retint de lui déclarer ô combien elle appréciait qu'il est accepté son choix sans même le mettre en doute au profit des miroirs. Donc, pour toute réponse, la vampire lui offrit un radieux sourire puis acquiesça pour la deuxième phrase, ne jugeant pas nécessaire d'émettre la moindre parole puisque cela les ralentiraient.

Eleanore continuait toujours sa marche à la suite du grand homme, mais la belle ne semblait plus être là autrement que par son physique. Son corps poursuivait l'élan, mais elle ne regardait plus où ils allaient, pas plus qu'elle ne se préoccupait du mouvement de ses pieds et de ses bras balançants selon ses pas. Le moment était propice à la réflexion puisqu'elle n'avait pas à formuler une réponse, à écouter, ni même à regarder l'homme.

Sa noire chevelure formait quelques vagues poussées par la brise et son regard d'un vert précieux semblait sans éclat, ne laissant aucun indice afin d'assurer qu'il y avait bien une vie qui régnait en ce corps éternel. Ses prunelles, perdues à l'horizon, ne cillaient pas d’un certain point sans cesse éloigné, hors d'atteinte. Son visage calme, sans émotion apparente, ses lèvres closes d'un rouge cerise, rien d'elle ne semblait appartenir au domaine du vivant tant être perdue dans ses pensées lui provoquait l’absence d’émotion. Par contre, ses mouvements, tel un automatisme, semblaient être les seules choses pouvant la faire croire encore de ce monde. Malgré tout, pour certains, elle pouvait simplement ressembler à une poupée au mécanisme lui permettant de marcher.

Toutes les pensées qui traversaient son esprit en ce temps avaient tous un point en commun, le fait qu'elle n'était pas humaine. Mais, la plus alarmante était sans aucun doute sa soif de plus en plus grande. Un vampire atteignant le paroxysme de cette faim sanglante perdrait probablement toute conscience et tenterait d'attaquer le premier venu. Pourtant, la belle gardait son calme, ou du moins le semblait-elle. Déchirée par ce besoin primordial, Eleanore savait que, même si elle s'injecterait le contenu du flacon à son cou, son désir de sang n'en serait pas plus assouvi. Alors... La seule solution était donc d'approcher discrètement un homme seul, à l'haleine empuantie par l'alcool et que de belles rondeurs si gentiment offertes n'alarmerait guère.

Mais, percevant un mouvement de l'homme près d'elle, Eleanore sortie brusquement de ses pensées pour rencontrer le regard bleuté qui venait de se poser sur elle. Un sourire vint naître à ses lèvres, la belle ne désirant pas laisser paraître le tiraillement qui se passait présentement en elle. Puis, il parla d'un ton détaché de la situation actuel, lui faisant remarquer que ses vêtements n'étaient pas appropriés pour la fraîcheur de la soirée. Amusée, la belle entrouvrit ses lèvres, puis s'éclaircit légèrement la voix pour finalement répondre.

« Peut-êtrrre avais-je quelque chose, mais nous sommes parrrtis à la hâte. Je n'ai pas eu le temps d'y penser... Et, pourrr votrrre veste, je ne vous oblige en rrrien gentilhomme., dit-elle en moquerie. Faites comme bon vous semble. »

Haussant finement les épaules, la belle continua de le suivre, cherchant un quelconque moyen de l'éloigner. Bien entendu, il est utile d'avoir ce genre de protecteur, mais il n'en demeure pas moins humain... Il utiliserait assurément ses muscles pour se débarrasser d'elle plutôt que d'un jeune qui aurait prit de l'alcool à profusion...

[HJ J'espère que ce n'est pas trop pire, la fatigue affecte mon jugement ]

((HJ: ben non voyons ^^))

Jonathan n’aperçut par l’air distrait qu’avait la belle juste au moment où il avait commencé sa proposition d’assistance. Cependant, il ne manqua pas le petit ton moqueur qu’elle avait en le surnommant gentilhomme : c’était comme si elle portait à dérision ses intentions. Jonathan se refrogna légèrement, blessé, mais ne le laissa surtout pas paraître. Il lui adressa un petit sourire amusé en coin, cachant à merveille son amertume et retourna sa tête pour cheminer sans percuter quelqu’un .

En guise de réponse, Jonathan écarta légèrement les bras en haussant les épaules d’un air affligé acté et satyrique tout en disant avec ironie :

« Bien sûr! Alors si vous souffrez d’hyperthermie ce soir, I’ll be damned : ce sera mon erreur de vous avoir pressé à sortir! »

Connor émit un court ricanement moqueur, enfonçant ses mains dans ses poches de pantalon. Il dépassèrent le bâtiment du type maison mobile qui servait de toilette publique, alors que l’homme resta un court moment dans ses réflexions. Il déplaça ses mains vers les poches de sa fameuse veste : il se rappela qu’il ne pouvait la laisser comme cela, surtout pas avec une mitraillette et un revolver rangés à l’intérieur, tout juste à côté d’un canif pouvant presque être classé comme couteau… Connor les retira avec empressement, ne voulant pas vendre la mèche sur son arsenal, ruminant ses pensées à nouveau. Ce serait plus que mal vu d’aller se balader dans un lieu publique avec de quoi descendre une armée de zombies…

« Comme bon me semble… n’en parlons plus… »

Lâcha-t-il à demi à lui-même. À ce moment, ses yeux rencontrèrent l’insigne du musée de cire. Un sourire se dessina sur ses lèvres, mais s’effaça aussitôt qu’il vit la file qui les attendait pour l’achat de billets d’entrée. Il attira la femme jusqu’au début de la file, fronçant un sourcil, un peu contrarié par l’idée de devoir faire la queue, avant de se retourner vers elle. Une fois en arrêt et elle de même, il lui dit d’un ton qui trahissait son exaspération mais qui ne brusquait pas la dame :

« Bon, j’ai tout l’impression qu’il sera impossible de dépasser tout ces gens… Il poussa un court soupir, si vous avez un jeu d’adresse à essayer, ou si vous voulez vous asseoir le temps que cela durera : je vais me sacrifier pour faire la ligne pour nous deux et acheter nos billets. »

Jonathan plongea à nouveau son regard dans celui de l’inconnue, croisant les bras en attendant ses réactions. Il savait bien qu'elle n,était pas du genre à vouloir se mettre à la file indienne comme le commun des visiteurs de la fête forraine...

Elle le regarda agir et parler, un léger sourire étirant ses lèvres charnues et colorées ; son regard étincelant d'une lueur de malice.

« Bien entendu, qui aurrrait été à blâmer si je ne peux point vous prrrrendrrrre comme cible... ? , dit-elle d'un ton toujours aussi empreint d'amusement. On me qualifie souvent comme une perrrrsonne qui garrrrde son sang frrroid, nous verrrrons bien cela avec ce frrrrais vent., son sourire s'accentua, puis ses lèvres s'entrouvrirent pour finalement laisser entendre son rire cristallin, ce calembour était pitoyable, mais il valait mieux en rire. »

Lorsqu'il se retourna vers l'avant, la belle examina lentement les alentours, recherchant toujours une manière de s'éclipser en toute subtilité. Puis, tandis qu'ils approchaient de bâtiments à l'allure infecte, ses traits faciaux se figèrent en ceux de la surprise mélangée au dégoût... Son regard s'en détourna prestement, sachant bien qu'elle devra si rendre tôt ou tard. Ses traits changèrent à nouveau, pour ne pas attirer les regards, mais sans réellement avoir oublié l'apparence odieuse de ses places si utiles. L'homme, sans vraiment sembler être lui-même, lâcha quelques paroles afin de lui demander de ne plus aborder le sujet de sa veste. Mais, en faites, la belle ne s'en préoccupait plus depuis déjà un bref moment et donc, ne s'occupa que peux des paroles de l'homme a qui elle répondit par un simple "D'accorrrd".

Le silence s’installa un court moment, puis elle fut attirée par l'homme et releva les yeux pour ainsi remarquer, à son tour, ce qu'ils recherchaient, le musée de cire. Elle remarqua une multitude de personnes ce suivant en une ligne difforme. Visiblement, ils attendaient pour entrer dans ce musée et la belle fit la moue. Sachant que son sang était d'une lignée pure comme le cristal, elle savait, aussi, que cela ne lui donnerait rien en ce monde d'humains. Peut-être la croirait-on folle, mais jamais ils n'admettraient son rang supérieur. Les paroles de l'homme se firent entendre et la belle fut agréablement surprise lorsqu'il proposa de demeurer à la file et d'attendre sans elle... Avait-il lut dans ses pensées ? ... Probablement pas, mais tout s'enclenchait parfaitement avec son besoin urgent. Son sourire était empreint de gratitude, alors qu'en elle il était davantage cruelle. Inclinant doucement la tête sur le côté, sa chevelure tombant avec gracilité sur ses épaules et quelques fines mèches rayants son joli minois blafard, la belle entrouvrit les lèvres.

« Je vous rrrremerrrrcie., dit-elle sincèrement. Je dois justement aller… »

Son regard se riva vers les maisons mobiles, une grimace de dégoût apparut aussitôt à ses fins traits faciaux. Un léger soupire se fit entendre tandis que son regard émeraude se reposait sur l’homme.

« À moins que je trrrrouve un moyen quelconque de me rrrrendrrrre à l’hôtel pour ne pas les emprrrrunter. son sourire était revenu et quelques éclats de son rire se firent entendre. Je tâcherrrrai de ne pas trrrrop vous fairrrre attendrrrre, vous êtes bien aimable de me prrroposer cela. »

Sur ce, elle le salua de la main, lui jeta un dernier regard, puis tourna les talons en direction des bâtiments où étaient les toilettes. Plus elle approchait, moins elle sentait l’envie de percer la peau et de se nourrir du sang chaud d’un homme. Une fois disparue à la vue de celui qu’elle venait de quitter, la belle s’arrêta, regardant les passants un à un. Son air semblait indifférent et hautain. Le menton finement levé, une main posée au creux de sa hanche, elle demeura immobile pendant qu’elle recherchait la proie idéale.

La belle lui faisait de l’humour en riant, le tout d’une façon plus que charmante. Lui-même lui adressa comme réponse un léger sourire amusé, avant de se perdre dans ses pensées à nouveau. Pour le reste, elle le suivit sans faire d’histoire à travers la foule de fêtards qui semblaient déambuler sans but sur la place.

Quand il lui fit part de son sacrifice pour la libérer de l’emprise de la file d’attente par galanterie, il put lire dans le regard de la mystérieuse dame un sentiment de jubilation qui restait toutefois contenu… ou du moins c’est ce qu’il cru à la vue de la lueur nouvelle dans les yeux d’émeraude. Elle lui adressa un sourire gratifiant pour confirmer les impressions de l’homme, puis pencha légèrement la tête sur le côté avant de lui adresser la parole. Elle signifia qu’elle devait « y aller », et Jonathan fronça les sourcils en se questionnant sur ce quoi l’inconnue faisait référence jusqu’à ce qu’il aperçoive l’air de la femme et suive son regard avec curiosité. Il comprit aussitôt en reposant ses yeux sur les lieux d’aisance publiques…

Connor voyait mal une femme aux allures si distingués aller faire un tour dans de tels endroits d’habitude si crasseux. Il retint parfaitement un ricanement railleur, histoire de ne pas être malotru, et lâcha d’un ton neutre un inutile:

« Oh, je vois… »

Le son d'un soupir des lèvres de l’étrangère attira son attention et il vint à nouveau plonger ses yeux dans ceux de la dame. Elle poursuivait avec moins de sérieux sans toutefois délaisser son air sophistiqué, remerciant l’anciens policier du coup. Jonathan lui adressa un sourire en coin et arqua un sourcil, amusé, mais n’eu pas le temps de répondre à cette tirade que la femme s’éloignait déjà, captant l’air de l’homme avant de se détourner. L’Américain la suivit des yeux pendant quelques minutes, son expression toujours fixé sur son visage, jusqu’au moment ou elle disparue derrière un groupe de passants. Il resta à regarder distraitement dans cette même direction, comme s’il pouvait toujours l’apercevoir, plongé dans ses pensées.

*Décidément, qu’elle étrange femme celle-là! Vu la façon qu’elle parle, on la croirait reine de je ne sais quel pays d’Europe de l’est… Si elle avait la bague au doigt, j’aurais parié qu’elle est l’épouse d’un baron du crime qui aurait installé son Q.G. dans les parages : elle connaît le luxe, ne semble pas aussi pragmatique qu’une femme d’affaire sans en perdre l’agressivité, et surtout, on dirait qu’elle a une tendance à vouloir…dominer… Il faudrait vraiment que je sache son nom ; je pourrai faire des recherches sur elle dans les dossiers du Net ou de la police; je suis sûr qu’elle n’est pas une personne banale. *

Toutefois, les protestations des personnes qui s’étaient jointes à la file, et qui attendaient que Jonathan fasse les quelques pas qui le séparait maintenant du reste de la ligne, le sortit désagréablement de ses réflexions. Il s’avança avant de se retourner vers une autre paire de fêtards/alcooliques chroniques et d’échanger avec une certaine irritation quelques mots mauvais et à la limite du civil. De retour face au but lointain du guichetier, comme le souhaitait strictement la société du carnaval et des files d’attentes interminables, Jonathan lâcha un soupir exaspéré : ç’allait être long!

Après la visite chez ma mère et les nombreuses remarques de sa part au sujet de mon soit disant squattage chez Zach, j’avais décidé de prendre les choses en main pour lui prouver que je n’étais pas qu’un parasite qui habite chez son meilleur ami sans rien lui donner en échange.
Pourtant avec le maigre salaire que me donnait Anton, le patron du Devil’s Creek, le bar où je travaillais 3 soirs par semaines, je ne pouvais guère couvrir tous mes frais et en plus de cela payer un loyer à Zach !

J’avais donc décidé de partir en quête d’un second emploi.
Evidement je n’étais pas du genre à m’enterrer dans un bureau, je voulais quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire moi qui craignait l’ennui comme la peste.
Après maintes réflexions et plusieurs jours de recherche j’en étais arrivé à la conclusion que la meilleure chose a faire pour le moment et pour renflouer un peu mes caisses vides était de trouver un job de dépannage sur la fête foraine.
Depuis plus d’une heure je me promenais donc dans la soirée fraîche entre les attractions à la recherche d’un stand en demande de renfort.
J’avais essayé quelques échoppes ici et là déjà mais rien n’avait été concluant et je me contentais maintenant de errer dans les allées, observant d’un air blasé les nombreux passant qui eux semblaient s’amuser beaucoup plus que moi.
C’était normal ils avaient de l’argent a dépenser eux ! Moi je n’avais pas un rond en poche et impossible de trouver un moyen de changer les choses.

Au fil de mes déambulations, j’atterri enfin devant la maison de cire.
La s’étirait une file de badaud incalculable qui attendaient de pouvoir visiter l’endroit pour occuper leur soirée. Drôle d’idée d’ailleurs, personnellement le fait de passer du temps dans un endroit mal éclairé avec des personnages de cires aux yeux de poupées grands ouverts et sans vie ne me donnait pas plus envie que ça.
Pourtant je devais m’assurer qu’ils n’avaient pas besoin de main d’œuvre. Je ne pouvais pas me permettre de jouer les fines bouches.
Je m’approchai donc d’un air nonchalant de la file, les yeux balayant distraitement l’assemblée d’où s’échappait le brouhaha incessant des conversations animées.

C’est alors que je la vis se détacher de reste de la masse.
Une grande jeune femme au visage absolument hypnotisant qui se mouvait avec dignité et grâce vers… les toilettes publiques. Je préférai ne pas prendre en compte ce détaille plutôt étrange et continuai de fixer la sublime créature.
Elle attirait tout les regards a elle comme un aimant et je comprenait pourquoi.
Elle avait le teint d’une pâleur étrange et ses cheveux sombres encadraient son visage aux traites d’une finesse presque surréaliste.
Enfin, ses yeux d’un vert brillants lançaient des éclaires glacées sur les alentours.

Elle dégageait une sorte d’attirance, et de révulsion à la foix. Deux mots me virent alors immédiatement a l’esprit, comme soufflés de très loin par je ne sais quel instinct : La beauté du diable.
Presque hypnotisé, je décidai de la suivre.
Au bout de quelques seconde a peine il devint évident que les toilettes public n’était pas sa réelle destination et qu’elle en avait après quelque chose d’autre.
Les ondes qui émanaient d’elle me procuraient des frissons glacés. Il fallait que j’en aie le cœur net. Je savais que cette jeune femme au visage si impressionnant avait quelque chose d’anormale.
Je savais au fond de moi pourtant que je plongeait encore au devant d’ennui de taille, mais puisque c’était ainsi que j’étais destiné à vivre sans arrêt, autant l’assumer et plonger volontairement. Cette fois au moins, je l’aurai choisi.



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HJ: voilà un premier post d'introduction pour commencer ^^ a toi Eleanore!!

Une fois en place, dans cette pose qu'elle prenait la plupart du temps lors de moment d'immobilité d'une certaine durée, la belle regardait pour une proie, certes, mais aussi pour découvrir le regard qui pesait sur elle depuis un moment déjà. Au contraire des autres personnes qui, eux, ne lui jetaient que de brèves œillades par curiosité, celui-ci n'avait pas cessé depuis qu'elle s'était retirée de la file d'attente. En faites, ce détail ne la dérangeait pas réellement, la belle ne désirait que satisfaire cette envie de connaître l'inconnu dont elle était la cible. Ce regard sans fin n'était-il pas là une preuve qu'un humain pouvait encore tomber dans le piège de la beauté surnaturelle et qu'elle pouvait encore captiver ?

Sa chevelure ébène balancée au gré du vent en une sombre valse, ses prunelles émeraudes oscillant d'une personne à l'autre presque instinctivement, Eleanore ne semblait aucunement désirer s'avancer davantage vers les répugnantes bâtisses. Elle demeurait là, à la recherche de quelques chose ou bien serait-ce en attendant qu'une qu'une personne ne se pointe... Les longs doigts fins de sa main libre vinrent se poser à la chaînette dorée pendue à son cou. Son air c'était assombri et son regard devint songeur. Si elle ne trouvait rien à se mettre sous la dent, peut-être perdrait-elle le contrôle de ses propres gestes et tous découvriraient sa véritable nature... Était-ce là une chose souhaitable ? Non, bien évidemment, c'est donc brusquement que la belle relâcha ses pensées pour reprendre sa recherche, doublant l'effort qu'elle fournissait déjà pour découvrir ce qu'elle cherchait depuis un moment. Soudain, son regard se posa sur un jeune homme. Inquisitrice sur le fait qu'il ne la quittait pas du regard, la belle ne le laissa toutefois pas paraître et lui fit un sourire invitant, son regard émeraude se plongeant dans le sien. Donc, il était là, celui qui ne cessait de la regarder depuis le début.

oO° À défaut d’alcoolique, je me contenterrrais bien de ce jeune homme., pensa la belle. Je devrrrai user d’un peu plus de mes charrrmes, mais il est là et semble vouloirrr y rrrester. Pourquoi ne pas l’y aider… ? °Oo

Une lueur empreinte de cruauté fit son apparition dans le regard de la belle, mais disparue aussitôt, tel une éclaire qui serait venue fendre le ciel. Outre ce détail passé, Eleanore semblait douce et inoffensive. Ses mains se retirèrent de leur appui respectif, soit son collier et le creux de sa hanche, pour venir prendre place, parallèlement, de chaque côté de son corps svelte. Elle s'avança vers l'homme avec douceur, ne désirant point l'effrayer.

« Puis-je vous êtrrre utile jeune homme ? , suite à ses paroles, la belle lui sourit, laissant entrevoir ses dents que l'on pouvait comparer à des perles d'un blanc immaculé. »

Eleanore s'arrêta non loin de lui, mais tout de même à une distance respectable pour ne point l’apeurer.

J’étais resté planté là, comme hypnotisé par l’image presque irréelle de cette jeune femme qui se baladait parmi la foule sans pour autant en faire vraiment partie. Elle se détachait de la masse aussi nettement qu’un rayon de lune dans une nuit sans étoile.

Je ne pouvait dire combien de temps j’avais fixé la belle de cette manière, mais quoi qu’il en soit il vint un moment ou ses yeux d’un vert scintillant rencontrèrent les miens.
Elle avait sourit, puis s’était approchée de moi de sa démarche si particulière et altière.

Mes yeux avaient momentanément quitté le visage pâle de la jeune femme pour venir se poser sur le collier qu’elle portait autour de son cou fin et droit. Elle y avait porté les mains quelques secondes auparavant. Il était rouge et brillant mais je n’aurais su dire avec exactitude de quoi il était fait.
Je n’étais de plus pas vraiment à ça pour l’instant puisque la jeune femme venait de s’adresser à moi.
Je remarquai, un peu surpris, qu’elle avait une pointe d’accent dans sa voix suave et chaude.

Tendis qu’elle découvrait ses dents en un sourire un peu énigmatique, je repris mes esprits et ma contenance et répondit à son sourire par un rictus poli.

J’avais beau la trouver d’une beauté presque envoûtante, je n’en éprouvait pas moins cette sorte de sentiment alarmiste, comme une sirène qui se serait mise à hurler ses avertissements quelques part au fond de ma tête.
Qu’est ce qui pouvait bien provoquer ce sentiment étrange alors qu’elle semblait si frêle et courtoise.

-« M’être utile ? » Articulais je enfin
Je souris à nouveau et portai une main à ma nuque comme je faisais à chaque fois qu’une situation embarrassante se présentait à moi.
J’avais été idiot il fallait l’avouer. Fixer d’un air hébété les gens dans la rue n’était pas la meilleure des idées pour passer inaperçu. Ce n’était pas non plus très poli.
Maintenant que j’avais retrouvé mes esprits, il me semblait évident que cette jeune femme n’avait rien de particulier, et qu’elle était simplement super canon.
J’émis un petit rire embarrassé, et haussai les épaules.

-« Je suis désolé de vous avoir fixé. C’était grossier » Lui dis je en retrouvant ma contenance.
« Vous êtes ici toute seule ? Pour me faire pardonner je peux vous offrir quelque chose » Proposais je en lui décochant un sourire éclatant qui marchait d’ordinaire très bien avec les filles.

Celle-ci n’avait pas l’air ordinaire et je doutais qu’un simple sourire charmeur fonctionne sur elle, pourtant rien ne coûtais d’essayer…

Immobile, un sourire bienveillant accroché à ses lèvres, la belle le regardait soigneusement, détaillant avec subtilité les moindres gestes de l'homme. Elle désirait en savoir plus sur lui, tel une prédatrice qui étudierait sa proie avant de passer à l'attaque, et ainsi savoir où insister pour qu'il ne voit rien arriver de ces théâtrales scènes qu'allait lui faire la belle vampire.

L'inconnu ouvrit finalement ses lèvres pour dire quelques paroles, une interrogation plus précisément, suite à celle d’Eleanore. Par la suite, le jeune homme s'excusa, ce à quoi la belle acquiesça pour ne pas paraître complètement insensible à ces mots. Puis, elle glissa doucement « Ce n'est rrrien. » et ce contenta de paraître satisfaite des excuses. Ses prunelles parcoururent rapidement le corps de l'inconnu à son avant, tentant à nouveau de découvrir sa force, ce qu'il aurait pour se défendre et simplement savoir à quoi s'attendre comme dégustation. Mais, elle dut revenir rapidement à la réalité quand il reprit la parole. La belle l’écouta attentivement, rivant, en ce même temps, son regard émeraude vers celui de son interlocuteur. Seule et… Offrir… Le sourire à ses lèvres s’accentua, mais son air n’en était pas moins doux et agréable. La belle s’humecta doucement les lèvres, les entrouvrants.

« Oui, je suis seule... Je viens tout juste d'arrrrrriver en ce merrrrveilleux pays., dit-elle en jetant une brève oeillade vers l'endroit où devait se trouver l'homme qu'elle venait tout juste de quitter, heureusement elle ne pouvait être vue car des bâtiments se tenaient entre eux. J'ai crrroisé cette endrrroit, je souhaitais m'amuser quelque peu pourrr oublier la peurrr que j'ai rrressentie dans l'avion…, cette fois, son regard était revenu vers lui puis elle enchaîna, suite à une courte pause, avec une nouvelle question. M'offrrrirrrr quelque chose... ?, son ton n'était pas celui d'une charmeuse, mais davantage songeur. »

Remarquant ce si beau sourire de la part de l'homme, la belle prit un air radieux, ne désirant pas sembler être une ingrate qui ne s'émeut pas devant les beaux gestes d'un homme charmant. Eleanore inclina doucement la tête sur le côté, sa belle chevelure ébène vint zébrer son joli minois blafard en de fines rayures.

« Si je puis me le perrrmettrrre, j'ai sottement oublié mon sac à main non loin d'ici..., la belle prit une pause, marquant son embarras. Il y fait noirrr, je ne sais s’il y est encorrre et s'il n'y aurrrait pas quelques malfrrrats dans les parrrages... Je ne veux point dirrre par là que ce pays est celui de brrrigands, simplement, je ne le connais pas encorrre et je ne sais pas trrrop à quoi m'attendrrre... Donc, si vous pouviez venirrr m'aider à le cherrrcher... »

Lorsqu'elle eut terminée, la belle pointa un endroit à l'écart qui, effectivement, était assombrit. Mais, pourtant, l'endroit n'était pas désert. En effet, l'emplacement qu'Eleanore pointait était près d'une entrée, plus précisément, il y avait quelques tables et un restaurant qui, apparemment, avait fermé ses portes.

Lorsqu’elle eu terminer de parler, m’expliquant qu’elle avait oublié son sac à main dans un endroit qui n’avait rien de spéciale selon mes critère mais semblait légèrement effrayer la demoiselle, je souris de toute mes dents, songeant que c’était l’occasion ou jamais de me rattraper pour mon impolitesse de l’avoir fixé de la sorte.
Et puis jouer les Chevalier servant ne faisait jamais de mal a personne, surtout pas au près d’une damoiselle en détresse a l’accent envoûtant.
Il était vrai que ce petit côté exotique était attirant, il y avait quelques d’indéfinissable chez elle, comme si elle avait été peinte dans le décors par une main invisible qui la faisait se détacher de tout le reste.

J’observai un peu mieux l’endroit, plissant les yeux pour mieux le distinguer dans la pénombre, puis haussai les épaules.

-« Bien sur, je veux bien vous accompagner si ça vous rassure ! » Acquiesçais je en réponse « Mais qui sait, peut être que c’est moi le brigand qui vais vous agresser dans la pénombre d’un recoin sombre de la fête foraine » Blaguais je en me mettant en route vers l’endroit que la jeune femme avait désigné de la main quelques secondes auparavant.
Celle-ci me suivit de sa démarche altière, m’observant avec une étrange expression sur le visage.

Alors que nous n’avions fait que quelques pas vers l’endroit où se trouvait son sac, je me tournai vers elle et souris en coin.
-« Au fait, moi c’est Jake » Me présentais je

Après quelques secondes nous nous retrouvâmes donc a l’écart de l’agitation de la fêtes foraine, près d’un petit restaurant fermé dont les grand volets étaient tirés.
Il y faisait sombre et nous ne pouvions pas y voir grand-chose. La nuit était sombre et la seul lumière qui venait percé cet épais rideaux étaient les lumières de la fêtes a quelques pas de nous, les néons multicolores fusant de toutes par et étirant sur le sol légèrement humide de grande raies de lumières fluorescentes.

Je plissai à nouveaux les yeux, tournant le dos à la jeune femme pour me mettre en quête de son sac à main perdu.
-« Je ne vois rien par ici » Commentais je après un soupire de dépit « Vous êtes certaine que c’est ici ? Vu l’endroit ce ne serait pas étonnant que quelqu’un l’ait ramassé en passant. J’espère que vous n’aviez rien de trop précieux à l’intérieur » Grimaçais je ensuite, me retournant vers la jeune femme qui n’avait plus desserré les dents depuis que nous étions arrivé ici

Je restai alors quelques seconds interdits. C’était étrange que dans cette pénombre sa peau pâle se détache aussi bien. Elle semblait briller dans le sombre de la nuit et je pouvais aisément la distinguer, ainsi que distinguer son étrange regard qui me fixait sans ciller.
Je fronçai les sourcils, surpris par ce changement d’attitude si soudain.
Evidement je ne la connaissais pas du tout, je ne pouvais pas vraiment juger, mais comme j’avais une chance folle, je supposai que j’étais encore tomber sur une désaxée qui allait se mettre a faire quelques choses de dingue, ou de dangereux.
J’avais une poisse folle avec les filles, j’aurais du m’en douter…

-« Vous allez bien ? » Demandais je en arquant un sourcil d’un air sceptique

Les regards se croisèrent, s’accrochèrent, mais ne purent se quitter. L’homme sembla surpris, n’agissant pas sur le coup, probablement dû au fait qu’il était plongé dans l’incompréhension. Seulement à l’instant où la distance entre eux s’était de beaucoup amoindrie, Jake fit quelques pas incertains vers l’arrière, tentant apparemment d’échapper à ce sort. Un sourire quelque peu cruelle prit forme aux lèvres de la belle vampire tandis que l’homme, tel une proie, ne put plus reculer au moment où il toucha le mur, s’y adossant pour demeurer le plus loin possible. Eleanore fit encore quelques pas gracieusement, puis s’arrêta devant lui avec lenteur.

Immobile, la belle inclina la tête vers la droite joliment, dévoilant les perles de son sourire. Pourtant, ses dents semblaient bien ordinaires à première vue... Pourquoi un tel sourire ...? Sa main délicate vint se poser au visage de l'homme, qu'elle effleura légèrement du bout de ses fins doigts, puis ils s'en éloignèrent lentement pour descendre à sa chaude gorge. À ce moment, l'éclat dans ses yeux s'amplifia, comme si une lumière serait pointée sur elle, comme si des flammes incandescentes brûlaient à ses prunelles. Pourtant, la noirceur les enveloppait toujours, rendant la tâche bien plus facile à la belle vampire. La main s'immobilisa finalement dans le creux de son cou et ses doigts prirent une ferme poigne. L'autre vint se placer à l'arrière de la tête pour la tenir bien en son emprise.

Eleanore avança doucement le haut de son corps à la rencontre de celui de l’homme. Une fois ses lèvres pulpeuses au niveau de l’oreille, la belle murmura un léger « Je serai douce… », puis riva son visage vers l’endroit désiré. L’homme pouvait sentir la chevelure ébène caresser son visage et le parfum de rose que portait la femme. Eleanore posa délicatement ses lèvres à une veine, puis les entrouvrit. Ses dents, tout aussi ordinaire qu’auparavant, subirent un léger changement. Ses canines glissèrent vers le bas, celles-ci devenant plus bestiale, plus approprier à la tâche qui s’ensuivrait. La chaleur de son souffle caressait la peau de Jake. Mais cet instant fut de courte durée puisque les crocs de la belle vinrent s’enfoncer dans la chaire, la percer. Rapidement, la main qui était aux creux de son cou vint se poser aux lèvres de l’homme pour anticiper le moindre bruit. Les canines de retirèrent puis se fut le retour des lèvres de la belle qui, légèrement entrouvertes, laissait couler le sang qu’elle avalait goulûment. Plus, oui, toujours plus…

Le sang s'échappait sans fin de ses plaies, mais le corps de l'homme devenait de moins en moins stable et la main à sa bouche vint empoigner son corps, son bras se glissant sous le sien. Lorsqu'elle fut rassasiée, Eleanore lécha les deux troues à la peau de l'homme, ce qui les fit cicatrisés à vive allure, puis disparaître.

Cependant, le corps de l’homme n’était plus entre ses fins bras qu’un être immobile. Avec une infinie délicatesse, la vampire se pencha pour le poser au sol, assit et le dos appuyé à ce mur qui l’avait empêché de s’échapper. La peau un peu pâle, l’allure fiévreuse, cela pourtant ne durerait pas puisqu’il se réveillerait dans peu de temps. Avec la peur qu’il a eu, Eleanore souhaitait qu’il aille tout simplement oublié ces événements mais elle ne saurait cela qu’au moment de son retour au monde normal… Pourquoi rester plus longtemps ?! Encore accroupie près de lui, elle profita du fait que personne n’était encore présent pour retirer toutes traces de sang qui aurait pu rester à son joli minois blafard et à ses dents…

Une fois cela fait, il ne restait plus qu’à rejoindre l’autre homme en toute subtilité et laisser Jake seul et inerte dans la pénombre. C’est probablement ce qui se serait passé si… Une ombre…. Eleanore, les yeux écarquillés par l’étonnement, posa ses prunelles émeraude au sol où elle pouvait percevoir l’ombre légère d’une nouvelle présence. N’osant ni agir, ni parler, la belle demeura immobile, toujours dos à cette personne. Avait-elle vue ? Savait-elle… ? Pour l’instant, Eleanore préféra faire comme si d’un rien était et attendit que l’autre réagisse… Elle pourrait toujours se défendre si vraiment la situation l’exigeait…

[HJ Désolée pour l'attente, les fautes, si c'est incompréhensible... (etc.) Mais je suis pressée... J'espère que vous allez aimé quand même T_T disouli.... !!!!!]

Connor regarda sa montre. Le temps passait très lentement. La file se rongeait, bien sûr, mais jamais assez vite. Puis, cela recommença à stagner. La caissière avait des problèmes avec les tickets que l’homme devant lui disait à sa femme. Connor ne put s’empêcher de soupirer : et la femme étrange qui n’était pas même là pour lui tenir compagnie : ils auraient pu discuter de la même façon qu’ils avaient fait plus tôt : assez superficiellement, sans trop vouloir en savoir un sur l’autre, mais au moins cela passait le temps. Et en plus, il avait de la difficulté à l’admettre, c’était comme si le regard de la femme lui manquait… c’était stupide, ce n’était pas comme si c’était le coup de foudre, c’était trop tôt…

D’ailleurs, l’homme commença à penser qu’elle mettait peut-être un peu trop de temps. Cela devait faire plus que 15 minutes qu’il était planté là à avancer qu’infimement et elle plus de 15 minutes à s’être volatilisée…Bien qu’il savait que les femmes prennent bien garde de ne jamais se presser quand un homme attend, cela commençait à être un peu excessif… Et si sa grande peur de se faire attaquer, ce qui l’avait attiré hors de l’hôtel, s’était réalisée? L’inquiétude monta de plus en plus chez Connor, bien qu’il tentait de la chasser avec sa logique, il arrivait toujours au point que la femme était seule, partie depuis longtemps, dans une fête foraine peuplé de soûlons, la nuit… Il y avait de quoi se méfier.

Il jeta un regard hésitant sur la file interminable, puis dans la direction où l’inconnu était partie plus tôt. Puis, avec plus de détermination, il décida d’aller voir ce qui se tramait du côté des lieux d’aisance publiques. Et si elle allait parfaitement bien et qu’il allait faire interruption comme un idiot, ça lui était égal, au moins il en aurait le cœur net. Jonathan se retourna vers un petit monsieur qui patientait dans la queue devant lui et lui ordonna, la mâchoire serrée par l'exacerbation que cela impliquait, sans plus de cérémonie :

« Toi, guettes ma place : je n’ai pas attendu tout ce temps pour rien… »

Avant de laisser l’autre homme hébété à sa place et de s’en aller de bon pas avec ses grandes enjambées vers les toilettes, ne lançant même pas un dernier regard vers le but qu’il avait eu pendant 15 minutes au moins.. Il devait lui avoir fait de l’effet à l'autre aussi…
Connor traversa la foule bigarrée et bruyante, écartant quelques ivrognes sans se gêner. L'air était encore à la fête, mais il ne pouvait se détendre aussi facilement: c'était comme si le bien-être de la femme était entre ses mains, il ne pouvait se résoudre à prendre sa disparition à la légère...

Jonathan aperçut finalement le lieu d’aisance assez statique et banalen plissant les yeux et s’y dirigea directement. Une odeur de produits désinfectants chimiques s'en échappait et flottait dans l'air d'une façon assez désagréable.

Il gravit les quelques marches qui reliait à la maison mobile version chiotte pour dame, mais n’osa pas y mettre le pied : il y avait des limites! Il ne voulait pas avoir l’air du pervers qui la suit ou de l’affolé de la disparition de l’inconnue. Connor ne voulait surtout pas paraitre dépendant et mystifiable aux yeux de la demoiselle....
Jonathan cogna quelques coups sur la porte extérieur du bâtiment temporaire, ne sachant pas du tout comment l’appeler : il ne savait pas son nom après tout… Alors qu’il y réfléchissait, une dame assez corpulente ouvrit la porte et surgit, sursautant de voir un homme se tenant si près. Elle prit un air offusqué et Jonathan, embarrassé, en profita pour garder la face et lui demander avec sérieux :

« Excusez-moi, madame, vous n’auriez pas vu entrer ou sortir par hasard une femme à la chevelure assez foncée et habillée de noir et de rouge? Elle parraît bien et est à peu près de cette taille... Il fit une pause pour accompagner la comparaison d'un geste, puis continua: Je la cherche depuis tout à l’heure et elle m'avait dit qu'elle serait ici… »

La grosse dame lui signifia que non d’un signe de tête et s’en alla, le dévisageant du coin de l’œil d’un air mauvais. Elle devait être jalouse, ou bien elle croyait vraiment que l’ancien policier se trouvait une excuse et qu’il était en réalité un pervers. Les traits de l’homme se durcirent à la pensée de cette calomnie et observa subtilement la madame s’éloigner. Ne se laissant pas démonter pour autant, il attendit encore un instant et posait la même question à toute les femmes qui sortaient, n’obtenant pas plus de succès. Au mieux, les femmes tentait de l’allumer ou d’obtenir son numéro de téléphone, lui disant qu’elles étaient là si il ne trouvait pas l’autre femme, mais cela n’était pas ce qu’il cherchait. Connor finit par se détourner de l’endroit et redescendre les marches, restant planté dans la foule à faire un tour sur lui-même, cherchant des yeux la femme. Il finit par reprendre son chemin, parcourant tous les endroits où n’avait pas mit le pied avant.

Passant près d’un kiosque fermé, il entendu au loin un fin bruissement. Très fin, mais comme le vent n’avait pas soufflé alors, il n’avait qu’une idée en tête : il y avait quelqu’un plus loin dans cette direction. Comme attiré, Jonathan rencontra un restaurant désaffecté sans s’en occuper, fit quelques pas lents et silencieux comme si le moment était trop tendu et qu’il ne devait pas faire aucun son, puis tourna le coin. Il vit tout près, de dos, la silhouette fine de l’inconnue qui se tenait à demi penchée…. Au dessus d’un homme inerte! Il était assis, le dos contre le mur, la tête penchant mollement vers l’avant.

Connor resta figé un instant, la bouche un peu entrouverte par la surprise, puis il se précipita aux côtés de la femme, se penchant un peu lui aussi. Regardant ce qui semblait être un jeune homme assoupit, l’examinant des yeux à la recherche d’un traumatisme quelconque, Jonathan tendit la main pour se saisir du poignet de l’homme. Son pouls était un peu faible, mais constant, et la peau presque froide. Ne voyant aucun autre problème extérieur, il relâcha sa poigne et se tourna vers la femme, Jonathan demanda à l’intention de l’étrangère d’une voix un peu effaré, question de mieux se renseigner et de ne pas l’ignorer plus longtemps :

«Mais… qu’est-ce qui s’est passé?! Vous venez de le trouver comme ça ou il s’est effondré sur place? ...»

Il avait replongé son regard de cristal dans celui de la dame, par inadvertance et habitude, et se sentit comme aspiré par ses iris colorés, prenant quelques secondes d’hébétude avant de détourner le regard, clignant des paupières pour chasser ce sentiment trop étrange. Cela eu pour effet de le stopper raide dans ses questions et il en perdit le fil. Encore un peu choqué, mais trop pour se méfier de quoi que ce soit au sujet de la femme, il promena ses yeux autour d’eux pour les rediriger vers l’autre homme.

((HJ: désolé moi aussi pour le temps de réponse ))

Jonathan continuait d’observer l’autre homme, assez distraitement et sans vraiment le voir : ses pensées étaient encore brouillées par le satané choc qu’il ressentait toujours en croisant les yeux de la femme. Il n,arrivait pas à se définir ce effet d'ailleurs, ce qui l'irritait un peu. Cela ne pouvait être un coup de foudre, c’était assez idiot de le croire même…
Il avait déjà eu quelque relations qu’il avait cru sérieuses, mais rien qui ne durait, surtout depuis qu’il s’était fait hors-la-loi, mais aucune ne lui avait causé cet effet en un coup d’œil. Cela l’embarrassait même de tomber ainsi dans le panneau des émotions clichées et surfaites -comme si une autre personne inconnues pouvait captiver juste à sa première vue ou presque- et il tentait de refouler au plus loin possible le souvenir des billes émeraude et perçantes de la dame.

La diablesse prit justement la parole après un court silence que l’homme n’avait pas remarqué lui-même, bien désolée de la situation lui semblait-il. Puis elle termina, ou du moins pas tout à fait, sa tirade de ce qui sonnait parfaitement comme un pleurs étouffé. Cela eu pour effet de surprendre Jonathan : l’ancien policier ne s’attendait point à ce que la femme fut si bouleversée, elle qui semblait si solide moralement, malgré le fait qu’elle lui avait demandé de son assistance pour sortir le soir… Et puis, ce qui causait le tout ce n’était qu’un humain assis et inconscient, n’ayant aucune réaction névralgique ou allergique, aucune blessures, aucun symptômes bref… il semblait presque paisible étendu là...

Mais il n’osa douter des paroles de la femme et la scruta attentivement alors qu’elle s’approchait encore plus du jeune, les sourcils froncés au dessus de ses yeux bleus finement plissés: elle avait peut-être craquée, elle était peu-être du genre de celles à deux visages qui cache une grande sensibilité… Si une personne en syncope la mettait dans un tel émoi, soit, il ne pouvait rien faire d’autre que de se montrer compréhensif et gentilhomme. Il oublia un peu de cet inquiétude instinctive à la vue d’un pair qui ne semblait pas très présent, reprenant son aplomb et son flegme. Jonathan devait aussi l'admettre: il avait du mal à lire en cette femme maintenant, comme si elle avait pleins de dimensions et de fausses dimensions cachées sous une couverture mystérieuse. Elle ne cessait pas de le surprendre...

Il ne put rester à ne rien faire plus longtemps que les mystères furent dominés par la situation présente : un homme à terre… L’étrangère le lui rappela de son accent mielleux teinté d’inquiétude. Jonathan ne dit rien immédiatement, bien qu’il savait clairement ce qu’il devait faire. Connor se redressa pleinement, prenant son habituelle posture façonnée par la rigueur de l’armée, restant interdit et pensif surtout : encore d’étranges impressions au sujet de cette étrangère...

Du coin de l’œil, il capta un mouvement du côté de la dame et vit le visage de porcelaine de celle-ci se tourner vers lui, semblant si doux sous les rayons de la lune. Le regard toujours superficiellement posé sur l’inconnu au sol, les sourcils encore faiblement froncés, Jonathan s’éclaircie la voix avant de répondre du ton sûr de celui qui avait bien la situation en main :

« Je crois qu’il n’y a aucun doute : chercher de l’aide… Il doit y avoir des ambulanciers ou au moins une équipe de sécurité sur les lieux : pas d’autorisation pour les festivités de ce genre si il n’y a personne pour les urgences… Il marqua une pause sur cette évidence transmise par son ancien métier et réprima un soupir nonchalant, avant de continuer en scrutant subtilement les alentours : Il va falloir que quelqu’un reste à surveiller ce gars là, au cas où son cœur déciderait de stopper pendant son sommeil. Et l’autre ira chercher du secours… Je crois avoir vu une voiturette de golf conduite par les surveillants en venant tout à l’heure : ils pourront sûrement nous aider… Sinon ce sera un coup de téléphone direct au 9-1-1...»

Cependant, il n’osa formulé ce qui allait en découler : qui irait chercher de l’aide et qui resterait? Il pouvait se déplacer rapidement pour ce faire, sûrement plus que la dame, mais il doutait que la laisser surveiller l’inconscient serait sage, après tout, elle ne savait comment réagir à ces situations à ce qu’il pouvait voir… Il fit par inadvertance un léger rictus agacé : pourquoi se retrouvait-il toujours coincé dans des situations bizarres… Il dirigea un regard presque quémandant vers la demoiselle, attendant ses réactions à son plan d’action. Il fallait qu'elle l'éclaire sur cette autre évidence...

Peut-être comprendrait-elle, sinon il allait devoir l’envoyer chercher des responsables par elle-même, elle et ses émois, elle est ses talons-hauts délicats… mais aussi elle qui ne pourrait bien s’occuper de l’homme s’il revenait à lui ou rencontrait plus de difficultés... Jonathan au moins avait eu une formation en secourisme, basique oui, mais cela ne s’oublie pas.

Le chasseur réprima un autre soupir, la pensée qu'il avait eu plus tôt lui revenant à l'esprit: La soirée allait être longue!

((HJ : Assumons que oui… le pire qui peut m’arriver c’est de manger des coups de nunchaku <_<`` >_>`` ))

Il vint à l’esprit de Jonathan, l’espace d’une seconde, qu’il n’était plus alpha d’une équipe de représentants de la loi en pleine mission et qu’il devait donc démontrer une attitude de suggestion au lieu d’ordonnance professionnelle. Il lui faisait quoi, le coup de : "écoutes-moi je suis un homme et donc je suis plus compétent" ?
Mais l’air attentif de la femme chassa ces arrières pensées : elle n’était pas exaspérée, tant mieux… Elle lui faisait presque penser à l’élève modèle des lycées nippons : agenouillée ainsi, ses soyeux cheveux noir et ses hochements de tête aux allures respectueux… C’est fou à quel point les cerveaux fait des rapprochements à partir de truc si éloignés : cette femme paraissait être une grande dame, une baronne de romans victoriens venue faire un tour à l’époque de la technologie, et maintenant il la comparait à une jeune femme naïve et soumise. Il se retint de faire un sourcillement perplexe face aux inepties de son mental, ne voulant pas que la femme traduise mal son expression.

Au moment où il terminait et espérait un telle réponse plutôt qu’une autre de la part de l’étrangère, il décela un étrange air chez elle, un qu’il avait de la difficulté à interpréter. Avait-elle vu clair dans son jeu, celui d’insuffler sans y réfléchir le fait qu’il n’avait aucune envie de la faire participer dans ce sauvetage, même si cela était fort impossible?…
Il n’aimait pas vraiment se retrouver devant une personne si imprévisible maintenant qu’il y réfléchissait. Cela ne l’effrayait pas, non, mais cela blessait son orgueil de se faire démontrer qu’il ne pouvait pas lire en toute personne. Il perdit son regard dans la brume de ses pensées, baissant légèrement ses pupilles, fixant distraitement les lèvres de la femme : tout sauf directement en contact avec les yeux de la femme...

Ces rubis s’activèrent alors que la dame finit par répondre aux questions qu’avait laissé Connor. C’est cocasse à quel point les choses allaient inconsciemment contre lui : alors que la décision finale se profilait, Jonathan réalisait un autre détail : il allait encore une fois laisser la femme seul dans un coin peu recommandable et allait courir après rien de bien intéressant. Il faisait la commision une fois de plus... Elle se faisait apaisante, mais lui était à demi convaincu encore, elle souriait et il commençait à voir le ridicule de son dépit, un petit silence s’ensuivit et le Rhodes Islandais céda à contrecœur.

Cachant du mieux qu’il pouvait sa bouderie, affichant le sourire en coin de la personne soulagée de voir la lumière au bout du tunnel du problème, Jonathan écarta légèrement les bras, la paume tournée vers le ciel, en signe que cela lui convenait. Ses yeux couleur de mer Arctique vagabondèrent vers l’autre être inconscient et cela finit par le convaincre : depuis quand laissait-il passer en premier ses petits caprices personnels quand quelqu’un était ainsi en problèmes? -après tout, un vivant n’est pas conçut pour s’évanouir sans le moindre trouble de santé-... Ce n'était pas dans sa vision des choses que de laisser quelqu'un dans le besoin à lui-même, pas de sa vision de ne pas être une nuisance à l'humanité comme l'étaient les bêtes qu'il chassait.

Il reposait son attention sur la femme qui ;ui semblait douée infirmière ainsi au chevet du jeune homme, avant de lui dire en arrangeant un peu la vérité, d’un ton neutre mais pas incertain ou blasé pour autant :

« Soit… ce n’est pas que je crois que vous n’serez pas à la hauteur, il faut comprendre que je suis du genre à prendre beaucoup de responsabilités… Peu importe : il n’y a pas plus de temps à perde, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver… Occupez-vous bien de ce jeunot surtout»

Il fit, avec plaisanterie, un sourire en coin malicieux accompagné d’un salut militaire avant de tourner les talons et de s’éloigner en joggant légèrement : il n’allait tout de même pas courir comme un dément, l’autre homme ne se vidait pas de ses entrailles après tout. Et il y avait aussi l’éternel facteur de ne pas mettre la puce à l’oreille au sujet de ses capacités…

Ses pas un peu lourds sous l’effet de sa masse, de ses épaisses semelles, de sa nonchalance de bouté et de sa petite course résonnèrent tout de même faiblement dans la nuit, amortis du mieux que l’homme pouvait, alors qu’il se faufilait entre les tentes et kiosques. Maintenant, il fallait qu’il oublie son manque de confiance au sujet des talents de secouriste de la belle inconnue et qu’à la place il se concentre sur une chose : trouver du personnel de cette damné foire foraine, des jeunes et des presque retraités plaingnard qui devraient bien mériter leur salaire pour une fois, non?.

L’air froid de la nuit lui sifflait au visage et dans ses cheveux retroussés quand il fit un petit sprint : malgré son orgueil, il voulait débouché de ces recoins idiots pour être pleinement efficace dans sa quête, puis se calma quand il ralentit en atteignant un terrain découvert et plus peuplé. Sa silhouette qui dépassait certain bouts de la foule creusant son sillage au travers des fêtards, encore à la recherche désespérée, ou désespérément prenante, d’une personne clef. Un « Où est Charlie » grandeur nature dans une populace qu’il faut tasser à coup de coude… pas des plus plaisant pour l’Américain à veste de cuir et à l’air refrogné, le même qui se sentait inlassablement condamné à jouer au coursier.

Et puis pourquoi est-ce que l’autorité se pointait toujours quand il faisait un invasion de domicile pour une chasse aux esprits ou un sauvetage, et jamais quand il trottait à leur poursuite dans le but d’aider un évanouit? Jonathan serra des dents et des poings, maugréant intérieurement.

Peu à peu, le noir totale dans le quel j’étais plongé s’estompa.
La première chose que je perçu fut les sons environnant, une sorte de brouhaha lointain et quelques voix plus proche sans pour autant pouvoir discerner le moindre mot clair.
La seconde sensation qui me vont fut le froid, un froid pénétrant et transperçant qui me vrillait chaque partie du corps jusqu’au os.
J’avais conscience d’être couché sur une surface dure, mais je n’aurais plus su dire ou ni pourquoi.
Je n’avais aucune idée de la raison de ma présence ici ou de comment j’y étais arrivé.

Tout se fit doucement plus clair, comme si je remontais lentement à la surface après un exercice de plongée sous marine.
Il me fallut un certain temps pour arriver à ouvrir les yeux.
Je me sentais terriblement faible et dépourvu d’énergie et l’incompréhension totale de ma situation n’arrangeait rien au phénomène.

Je fronçai d’abord les sourcils, prenant une inspiration plus forte pour essayer de reprendre plus clairement mes esprits, puis enfin, lentement, j’entre ouvris mes paupières.

Au début je ne pus voir que du floue. Des taches colorées et chatoyante, et beaucoup de sombre qui m’environnait. Un océan de formes étranges qui ne rappelait rien à mon cerveau engourdi.
Après quelques clignements d’yeux le décor alentour se fit enfin plus clair, même si pas parfaitement net et je pus enfin distinguer un visage.
C’était celui d’une femme.
Elle avait la peau pâle et de longs cheveux d’un noir de jet. Elle était belle et me regardait, le visage sans expression apparente, ses fins sourcils arqués, m’observant avec un intérêt détaché.
J’ouvris la bouche pour parler mais le seul son qui s’échappa de ma gorge fut un râle étouffé et rauque.

De plus, la tête me tournait affreusement, comme si je n’avais rien avalé depuis plusieurs jours et que mes carences avaient atteint un stade critique.
Je pris enfin conscience du reste de mon corps, allongé immobile sur le sol dure et froid, et levai ma main pour la porter à mon front.

Bon dieu mais qu’est ce qui s’était passé ? Qu’est ce que je fichais là ?
Je détachai mon regard de la jeune femme penchée et silencieuse au dessus de moi, pour balayer les alentours.
La fête foraine. Je reconnu immédiatement l’endroit sombre ou nous nous trouvions.
Au loin je pouvais discerner la musique battant à pleine pompe et les rumeurs des rires et des conversations des badaux venus se distraire à la fête.
Oui, c’était bien la fête foraine sans aucun doute, et j’y était venu pour essayer de trouver un job a temps partiels.
Et puis quoi ?
J’avais vu cette fille. Cette même fille penchée maintenant au dessus de moi.

Je relevai brusquement les yeux vers elle, et tous mes souvenirs me revinrent d’un bloc lorsque je croisai ce regard d’un vert si étrange, si étincelant, si… hypnotisant.
Mes yeux s’écarquillèrent d’étonnement et de peur lorsque tout reprit sa place dans mes souvenirs.
Son sac, l’endroit sombre ou elle m’avait entraîné et ou nous nous trouvions encore elle et moi, puis ce regard ci tétanisant et envoûtant, et enfin, le pire de tout : la certitude terrible qu’elle n’était pas humaine, mais vampire.

Elle m’avait même mordu ! Cette sale garce m’avait planté ses crocs dans la chaire et m’avait sucé le sang sans que je ne puisse me défendre ou réagir d’un quelconque manière !!
En plus du froid et de l’engourdissement, un autre sentiments vont sournoisement s’infiltré jusqu’au plus profond de moi-même : la peur.
Les vampires étaient mauvais. Du moins c’est ce que m’avait toujours répété ma mère.

Mon cœur se mit à battre plus vite et mon estomac se contracta sous la force de cette constatation.
Et la seconde d’après, sans que je ne le contrôle réellement, j’avais envoyé la jeune femme valsée a coup de télékinésie.
Ce ne fut qu’après que je trouvai la force de me redresser en position assise et de m’adosser au cabanon, la respiration courte et la peur au ventre.

J’en étais certains maintenant, j’avais une des plus incroyable guigne de tout l’univers…




HJ : Desolé les girls pour ce temps d'attente interminableuman lonnng mais j'ai eu une baisse d'inspiration ces dernier temps. ne m'en voulez pas ^^ j'espère que ce que j'ai fait vous conviens. Jaky y va de son petit secret aussi lol
Et tkt pour le nunchaku Léaw, je ne l'utilise qu'en cas d'exxxxtrèèème urgence !!