Alone in the Darkness [Julianne]

Un contact qui avait décidé de rompre l'anonymat et lui avait donné rendez-vous ici était la seule raison pour laquelle Julianne avait quitté la chaleur de son manoir pour l'humidité et la fraîcheur de la forêt. Elle sentait le piège venir à grands pas mais elle ne pouvait pas se permettre de manquer son interlocuteur. Il lui avait précisé de sa voie rapeuse qui traduisait le nombre des années de venir seule et de longer sur un kilomètre les arbres après la borne 66. Elle avait alors garé son véhicule sur le bas côté et s'était engagée dans l'inconnu.

Bien qu'elle rejetait catégoriquement sa nature cachée de loup-garou, elle ne pouvait nier qu'avoir une vision parfaite dans la nuit et des oreilles hypersensibles lui procurait un certain avantage. Et puis les différents couteaux glissés soigneusement dans le revers de son long manteau noir la mettait en confiance.

Cela faisait maintenant quinze bonnes minutes qu'elle patientait dans l'obscurité des arbres mais aucun signe de l'individu. Si il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était le retard.
Un bruit attira soudain son attention et elle se plaqua sans bruit derrière le tronc d'un arbre, observant en silence le nouvel arrivant fendre la nuit de son imposante carrure. Il observa les alentours quelques secondes puis lança une phrase anodine pour briser le silence. Apparemment celui-ci était trop jeune pour être le bon. Julianne sortit sans bruit dans le dos de son vis-à-vis et croisa les bras sur la poitrine avant de lui répondre.

"Visiblement je suis tombée sur le mauvais cheval, beaucoup trop jeune si j'en juge le son de votre voix" lança-t'elle dans une voix totalement neutre. "Dîtes vous me tuez après ou avant l'invitation à dîner?"

Juliane laissa apparaître un léger rictus qui ressemblait à un sourire mais le fit disparaître bien vite, restant les bras croisés devant l'inconnu sans bouger d'un pouce. Il avait certes découvert sa véritable nature, mais ce n'était pas quelque chose de difficile si l'on possédait quelques dispositions maléfiques ou autre. Et d'après ce que j'avais perçu l'homme qui se trouvait devant moi n'avait plus grand chose d'humain malgré son apparence.

Il s'était approché de moi et je pus distinguer enfin les détails de son visage et sa tenue qui pour changer des personnes de son rang était entièrement noire.

"Je devrais peut-être vous féliciter mais vous n'avez pas accompli là une prouesse en devinant mon moi intérieur" répondit Juliane simplement. "Mais si vous n'êtes pas venu ici pour tuer alors que faîtes-vous ici, parce-qu'il ne me semble pas avoir déjà vu un démon citer des poèmes au clair de lune aux arbres très souvent."

Elle l'écoutait réciter son poème avec patience sans l'interrompre mais n'était pas franchement emballée pour écouter de la poésie à une heure si tardive de la nuit alors qu'elle savait à présent que son contact ne viendrait pas, qu'il s'était probablement rétracté et qu'elle s'était déplacée pour rien, chose qu'elle supportait mal.

"Les apparences sont trompeuses, je ne vais pas vous apprendre le dicton mais je suis du bon côté, enfin la plupart du temps" répondit Juliane sereinement. "Par contre on ne peut pas dire que les poèmes soit vraiment flatteur pour un démon, vos victime doivent vraiment mouiller leurs vêtements lorsque vous vous mettez à déclamer du Baudelaire à tout va" constata cette dernière avec un rictus quelque peu moqueur. "Bien sûr chacun possède ses propres techniques."

"Et vous allez bientôt me dire que c'est ce fameux monde qui vous a fait devenir ce que êtes aujourd'hui" répondi-elle sur le ton de la conversation. "On choisit d'être ce que l'on veut et j'ai appris que l'on pouvait combattre ses...,disons, prédispositions à faire le mal, alors ne venez pas me sortir votre barratin, vous êtes un démon et je chasse les êtres comme vous, tirez en la conclusion."

"Vous dîtes détester la race humaine car elle cherche toujours la puissance au lieu de se contenter de ce qu'on lui propose mais vous avez conclu un pacte avec le tout puissant pour avoir plus de puissance, soit vous vous contredisez tout seul soit on entre dans la philosophie et on affirme qu'inconsciemment c'est vous que vous détestez" répondit Juliane en faisant un pas dans sa direction.

"Et pour en revenir à votre charmante proposition, je n'ai pas envie de salir mon nouveau manteau avec votre sang"

"Le dîner aurait eu un impact beaucoup plus important, mais un combat au corps à corps dans une forêt, ça manque de classe c'est évident"

"Non merci la nourriture du pays très peu pour moi, mon cuisinier a dû me préparer un repas raffiné qui me conviendra certainement en tout point et que je vais m'empresser d'aller savourer en oubliant notre rencontre" répliqua Juliane en mettant ses mains dans les poches pour s'apprêter à quitter les lieux. "Une dernière chose ne me comparez pas à vous, sans vouloir paraître désobligeante, j'estime avoir plus de valeur qu'un démon de seconde zone"

Elle se tourna et le détailla des pieds à la tête comme si son allure expliquait avec évidence sa dernière phrase.

"Vous êtes vous regardez dans une glace dernièrement?" questionna Juliane. "Il est évident que si vous étiez un puissant démon, vous seriez installé tranquillement à cet instant même dans une jolie planque avec un tas d'autre petits démons sous vos ordres qui obéiraient au doigt et à l'oeil à la moindre de vos exigences, mais au lieu de ça, vous trainez dans une forêt avec un look qui laisse à désirer, des bijoux trop tappe à l'oeil et une odeur qui prouve que vous ne vous êtes pas lavé depuis un certain temps" observa-t'elle en inspirant une bouffée d'air dans sa direction. "Dois-je continuer ou vous avez saisi le sens de ma pensée?"

"Vous m'avez démasqué, je m'incline face à votre grande vision du monde" répondit-elle sur un ton théâtral. "Je ne partage pas mon pouvoir, tous les hommes qui travaillent pour moi sont compétents et savent rester à leur place mais il est vrai que chez vous les démons, vous êtes tous aussi bêtes, et obsédés par le pouvoir du plus fort, alors forcément, ça peut créer quelques conflits d'intérêts. Si vous ne savez pas gérer votre entreprise et vos employés ce n'est pas de la faute des autres mais uniquement à cause de votre propre incompétence" ajouta Juliane en le regardant de haut. "N'importe quel démon m'aurait déjà fait taire pour mon insolence, mais vous, vous restez là à me déclamer de la poésie de bas étage et à me faire votre speech sur votre vie, vous en devenez presque pathétique mon cher. Sur ce vous m'avez déjà fait perdre suffisamment de mon précieux temps, au revoir" conclut-elle en faisant demi-tour et en marchant rapidement les mains dans les poches pour s'éloigner du démon qui l'avait ennuyé à mourir.

Encore une soirée de gâchée. Cependant le démon avait eu raison sur un point. Elle était sûre qu'un bon dîner l'attendait ainsi qu'un bain chaud et un bon verre de vin. Elle arriva enfin à sa voiture et l'ouvrit pour s'engouffrer dans l'intérieur qui sentait bon le cuir. Elle referma la portière et mit le contact avant démarrer dans un crissement de pneux dans la nuit noire, rompant ainsi la calme plat de ce début de nuit.

La Lycan l'avait bien remis a sa place, lui et ses projets trop importants pour lui. Pour elle il etait pathetique, il aurait vriament du la tuer tant qu'il en avait l'occasion. Cependant elle etait vite parti peut etre par peur de represailles, on entendit vite les crissement de pneus d'une voiture qui demarre en trombe.
Une fois eloigné elle ne put entendre le cri de rage que Enzo avait hurlé après cette affront, une chiose est sur, il ne fallait en aucun cas que ces deux la se rencontre une nouvelle fois. Enzo frappa dans un des arbres qui se trouvait a proximité, celui fut salement maoché, mais ne tomba aps pour autant. Il se rendit alors compte qu'il fallais qu'il fasse vite ses preuves dans cette ville...

Il decida donc de se rendre vers le quartier des demons, les caves de Cleveland...

[Fin du sujet Enzo part vers Caves "+Impose Itself+"]