Coup de vent dans la nuit

Sujet: Coup de vent dans la nuit 30/5/2007, 07:06

Une nuit noire, comme beaucoup d’autres d’ailleurs… en rien comme celles de son Orsk natal, mais tout de même comme tant d’autres. Il avait effectué une petite visite à une ville voisine, ayant entendu parler d’une histoire de revenant qui tournait autour d’un vieux cinéma semi en ruines. Le déplacement n’avait été qu’incrustation dans divers moyens communs et modernes. Fausse alerte, le slave restait solitaire en son genre en quelque sorte. Bien sûr il avait été témoin d’autres phénomènes, mais la plupart des esprits qu’il avait croisé était incohérents : une trace futile des points les plus fort de la personnalité d’un être décédé, accrochées dans l’espace comme lui, mais pas à un niveau aussi puissant. La colère et la vengeance étant les points les plus forts justement, ces faux-pairs s’en trouvaient automatisés pour tourmenter et ne pouvaient tenir une conversation. On aurait même dit qu’ils ne le voyaient pas même, comme s’il n’était pas assez réel! Cela soulevait une question : est-ce que deux fantôme peuvent se voir et interagir?… Et lui qui souhaitait des explications sur sa condition depuis si longtemps! Pourtant, avec les humains bien vivants, il n’avait pas de mal à se faire remarquer, ou plutôt à ne pas se faire ignorer : il n’attirait pas du tout l’attention personnellement. Au fond de lui, loin de lui l’idée d’abandonner ses recherches, il n’avait rien d’autre à espérer et tous savent qu’un homme sans but est un homme mort… même si c’était à demi vrai depuis maintes années.

Maintenant, Alexei Mikhailovich Ivanov se déplaçait sur le bord d’une route ancienne mais surtout plus ou moins achalandée. À pied et loin de flotter comme certains fantômes de légende, il se sentait aussi léger qu’un wagon de marchandise… où allait-il? Qui sait, il avait le temps de toute façon, il pourrait tout voir ce qu’il y a à voir sur cette terre. Autour de lui, une brise froide pour la saison se levait, balançant les branches des conifères typique de ces bords de route avec un sifflement sinistre… sinistre, comme si tout ne l’était pas déjà. Alexei promena son regard éteint en détaillant ce qui l’entourait, blasé à force de ne rien sentir de l’odeur des aiguilles humides et de l’herbe, ou de ne pas sentir les changements de pression et de température que sa présence apportait.

Un soupire. Le bolchevique continua sa marche, les mains dans les poches de ses pantalons jeans, les manches de sa chemise blanche relevée à la moitié de l’avant bras et au col un peu monté en souvenir des cols révolutionnaires. Il s’habillait en jeune homme actuel et sage, et son teint de peau blafard jouant avec celle de son haut lui donnait un air phosphorescent sous le clair de lune. Au loin, il pouvait entendre un bruissement qui se rapprochait à vive allure alors qu’il suivait le tracé des étranges lignes pâle (il ne voit plus les couleurs, donc pas le jaune…) sur l’asphalte, modernités qu’il n’avait toujours pas chercher à comprendre, contrairement à ce qu’il aurait fait autrefois. C’était peut-être des signes, pour les gens à pied ou pour les voitures qu’il avait vu évoluer à travers ses voyages… Les gens les suivaient ces signes, il le voyait bien. Peu importe pour lui, il ne cherchait qu’à se distraire pendant ce type de trop longue nuits…

Invité

Au bar où elle travaillait, rien ne c'était passé correctement. Pour commencer, il y a eu cette reine des succubes, Lillith, qui avait su prendre la vie de quelques bons clients sympathiques. Ensuite, il y a eu Maèva, qui a tenté de charmer des hommes. Heureusement que Haley était là, car elle avait su les garder en vie en volatilisant le poignard meurtrier. Il y a eu aussi ce Dante Constantine, dont elle ne sut jamais la provenance. En une seule soirée, des êtres surnaturels avaient gâché la paix qui avait longtemps reignée dans ce lieu de fête. Pour couronner le tout, son ami Jeff soupçonnait des pouvoirs à la jeune femme. Il était convaincu qu'un jour, elle lui montrerait cette magie. Pendant des années, elle avait été en mesure de garder secrets ses pouvoirs, mais en une soirée, tout fut presque gâché. Jeff l'avait obligé à partir se reposée, en lui promettant de la remplacer.

Sans attendre, Haley s'était dirigée vers sa voiture, qui était d'un bleu remplit de douceur. Encore pleine de rage, elle s'était mis au volant pour retrouver la maison qu'Moccupait sa grand-mère. Celle-ci avait toujours été là pour elle et elle le saura sûrement ce soir-là encore.

Voilà plusieurs bonnes minutes qu'elle roulait lorsque, trop pensive, elle ne vit pas le décor sombre qui l'entourait. Sans regarder autour, elle s'engagea dans cette route. Elle roula ainsi quelques minutes lorsqu'elle se reconcentra sur la route et juste à temps. Elle passa à un cheveu d'écraser un homme qui se prommenait là. Tournant rapidement le volant, elle sortit précipitée, pour s'assurer que tout allait bien. De plus, l'homme semblait perdu. Elle ne pouvait pas le laisser seul dans cet endroit effrayant.

- Monsieur! Est-ce que ça va?

Sans lui laisser le temps de répondre, elle poursuivit ses questions.

- Vous voulez que je vous amène quelque part pour me faire pardonner?

Elle attendait patiemment sa réponse.

Sujet: Re: Coup de vent dans la nuit 5/6/2007, 08:12

Le bruissement devint de plus en plus fort, mais Alexei n’y portait pas réellement attention, jusqu’au moment où il se rendit compte qu’il s’agissait d’un véhicule justement. Il n’eu que le temps de se retourner et lever un bras devant ses yeux pour coupé la lumière aveuglante des phares qui venaient vers lui à vive allure. Pouvait-il mourir à nouveau, sûrement pas, mais rien n’était sûr... Il ne l’apprendra jamais non plus puisque l’automobile l’évita de justesse et passa en un coup de vent sur sa gauche aux couleurs du frimas aux yeux d’Ivanov. Ayant un peu de remord d’avoir ainsi effrayé le conducteur en restant planté au milieu de la voie, Alexei s’avança rapidement vers la voiture.

Au même moment, la portière du côté conducteur s’ouvrit et laissa sortir une femme préoccupée. Elle était jeune et délicate, semblait de porcelaine sous le clair de lune de par la pâleur de sa peau et de sa chevelure, et se précipitait vers lui visiblement inquiète jusque dans ses regards, comme un tourbillon de neige. Lui-même fut quelque peu ébahi, ne s’attendant pas à ce que le bolide fut conduit par une jeune demoiselle, et laissa son attention affecté se perdre dans la brume de ses pensées. Elle finit par arriver à sa hauteur et prendre la parole, rappelant à l’ordre le jeune fantôme. Elle parlait anglais, mais cela ne posa pas problème : après ses années d’errances, il avait appris bien des langues pour passer le temps et croiser des humains vivants.

Si il allait bien? Lui-même ne pouvait le dire avec certitude : fraîcheur de la nuit aurait pu lui apporter engelures que cela n’aurait jamais atteint sa conscience… Mais il n’allait pas s’emporter d’amertume, surtout face à cette douce dame qui se préoccupait tant de son bien-être, sans rien se douter de sa condition. Il afficha un léger sourire de gratitude un peu timide, mais ne put répondre qu’elle enchaîna d’une autre question.

Si elle pouvait l’amener à quelque part? Il n’était pas du tout pressé et n’avait aucun but, il n’avait jamais faim, soif, ou besoin de se laver : il n’était qu’une marque dans le monde des vivants. Il lui est arrivé quelque fois de réussir à sombrer dans une sorte de somnolence quand il voulait se rappeler ce que c’était de dormir dans un lit, quand il s’arrêtait dans des gîtes, chez de bons samaritains ou dans des chambres libres d’hôtels, même si la fatigue ne venait jamais avant.
Peu importe, il n’allait pas refuser : il aurait enfin de la compagnie, et cela rassurerait la femme si elle le savait en sécurité dans une voiture au lieux de le laisser se balader dans la rue. Loin de lui l'idée de la décevoire

De sa belle voix trempée d’un doux accent, il répondit, toujours avec son sourire timide :

«C’est moi qui devrait me faire pardonner pour mes imprudences : j’aurais pu causer un malheur…Il fit une courte pause, avant de continuer : Je n’aurais jamais osé vous le demander, mais j’aimerais bien un petit peu d’assistance : il se fait tard et ma route est longue… »

Invité

Haley s'était avancée prudemment et doucement vers l'homme qui se tennait devant sa voiture avant sa manoeuvre rapide. Peu de temps après avoir ouvert la portière, la sorcière put sentir le froid pénétrer dans chacun de ses membres. Par contre, elle n'y prêta pas attention d'aucune façon, trop préoccupée par le bien-être de l'homme qu'elle avait failli percuté. C'est une fois rendue devant lui qu'elle ne put plus s'en empêcher; elle tremblait temps qu'elle dû se frotter les bras pour se réchauffer. Le petit chandail à manche courte qu'elle portait ne lui suffisait pas. Lorsqu'elle plongea son regard dans celui de l'homme, elle eut la surprise de remarquer qu'il semblait serein, malgré le fait que sa vie avait faillit basculée. En fait, cela ne semblait rien lui faire. Rien ne semblait l'atteindre.

Alors qu'il semblait sur le point de répondre, elle crut capté un air de timiditée sur son visage. Cela le rendait plus agréable et fit relaxer la jeune femme. C'est au moment d'entendre son doux accent qu'un sourire se dessina sur les lèvres de Haley.

«C’est moi qui devrait me faire pardonner pour mes imprudences : j’aurais pu causer un malheur…Il fit une courte pause, avant de continuer : Je n’aurais jamais osé vous le demander, mais j’aimerais bien un petit peu d’assistance : il se fait tard et ma route est longue… »

Elle lui souria et lui montra la voiture.

- Venez avec moi. Je peux vous menez où que vous le souhaiter, pour me faire pardonner. Suivez-moi.

Haley se dirigea d’un pas rapide vers sa voiture. Ses doigts commençaient à geler. En arrivant dans l’automobile, elle mit le chauffage, question de se réchauffer. Ensuite, elle attendit que son invité monte à bord. Par la suite, elle le regarda de ses yeux bleus.

- Alors, où dois-je vous menez ?

Elle lui fit un sourire chaleureux.

Sujet: Re: Coup de vent dans la nuit 14/6/2007, 15:46

L’attention du jeune homme d’Orsk fut attiré par un détail : la femme semblait éprouver le froid qu’il créait autour de lui, elle tremblait légèrement et se frictionnait les bras. Conscient que cela était de sa faute, Alexei s’en sentit un peu désolé, mais il n’y pouvait rien après tout. Cela avait toujours été comme ça depuis qu’il était mort : il prélevait l’énergie de l’air ambiant, comme si c’était la seule façon qu’il avait pour en fournir à son organisme. Un très bref instant, il se demanda s’il serait aussi bien dans un endroit glacial encore plus au nord que la Sibérie… peut-être manquerait-il de force?

La jeune dame finit par sourire à ses paroles et désigner sa voiture en arrière d’elle, avant de l’inviter à embarquer. Pour se faire pardonner, elle le prenait en auto-stop d’une certaine façon.
Il n’osa pas refuser, c’était offert si gentiment… Elle lui demanda de la suivre alors qu’elle partit en tête vers son automobile, elle ne semblait pas vouloir le faire trop attendre, c’était visible par sa démarche. La gentille femme pénétra à bord du véhicule en premier et joua sur le tableau de bord, mais Mikhailovich ne s’en souciait peu : il ne savait plus quoi dire face à ces attentions de la part de l’inconnue et cela lui prenait une plus grande part de son esprit.

Le jeune spectre atteint la voiture et se pencha légèrement vers la fenêtre du côté, observant un instant la femme assise au volant, un peu intimidé. Aussitôt qu’elle reposa son regard azuré sur lui, Alexei reprit confiance et embarqua à la place du passager, prenant place avec presque aucun son. Il referma la portière, prenant bien soin de ne pas toucher la fenêtre de son côté : il ne voulait pas effrayer la vivante en mettant en pratique ses dons spectraux… et puis cela le dégoûtait légèrement d’arriver à traverser la matière, c’était une façon cruelle de lui rappeler ses problèmes.

La femme se retourna vers lui, le sortant de ses pensées, pour lui poser une question des plus difficile à répondre : où allait-il donc…Alexei ne le savait pas, ou du moins pas précisément : comment expliquer à quelqu’un que l’on cherche des êtres surnaturels qui pourraient l’assister dans son questionnement sur sa propre raison d’être… Et où pouvait-il les trouver de toute façon?

La femme lui sourit d’un air ravissant, l’encourageant involontairement à se trouver une fausse raison d’être dans les parages. D’un air un peu hésitant, ses yeux se faisant grands, doux et inlassablement fixés dans ceux de la jeune femme, Ivanov cligna quelque coup des paupières avant de déclarer d’un ton neutre :

« Vous connaissez un endroit où je pourrais trouver disons… il fit une pause, cherchant le bon mot, puis continua : un café… ou un endroit où se restaurer ? Si cela ne vous dérange pas de m’y conduire bien sûr. »

Il fit un léger sourire timide, son regard presque suppliant : si cela ne fonctionnait pas, il devra se passer d’une personne à qui parler, d’un peu de chaleur dans sa vie…

Invité

Tout en continuant de se frictionner les mains, elle attendit que l'inconnu pénètre dans sa voiture. Alors qu'il s'approcha de celle-ci, la sorcière posa un regard doux sur lui. Elle ne voulait qu'il la craigne. Après sa soirée si mouvementée au bar où elle travaillait, elle n'avait aucune envie de se faire un ennemi. Surtout lorsque l'homme avait un air le rendant agréable. Elle souria de plus belle lorsqu'il se décida enfin à pénétrer dans la voiture après que leurs regards se soient croisés. Elle remarqua qu'il n'aimait pas vraiment la fenêtre, mais n'en fit pas un plat, croyant qu'il ne voulait pas avoir froid lui aussi.

Ensuite, elle lui posa une question des plus simples, qui sembla lui demander un petit effort. Haley ne put s'empêcher de le fixer pendant un instant. Le jeune homme dégageait une aura étrange, mais douce. Cela l'intriguait au plus haut point. Les yeux de l'être avait une lueur intrigante qui créait le fait que le regard de Haley eut de la difficulté à se détacher des siens.

Lorsqu'il répondit, sa voix comportant un magnifique accent la sortit de cet état. Elle détourna légèrement la tête, honteuse de l'avoir ainsi fixer. Elle se mit à penser à un lieu où elle pourrait l'amener. Après un instant, elle se tourna de nouveau vers lui.

- Je connais un petit café bien pas très loin d'ici, si cela vous plaît.

Elle prit une pause avant de poursuivre.

- Ou bien, il y a le bar où je travaille si jamais vous préférez une bierre.

Elle fit un ravissant sourire.

- Alors, qu'est-ce que monsieur a goût? J'irai où vous le souhaiter sans problème.

Elle venait de succomber au petit regard suppliant de sa part et à son magnifique sourire timide.

Sujet: Re: Coup de vent dans la nuit 14/6/2007, 22:14

Décidément, Alexei s’en voulait pour le seul fait d’être avec la jeune femme : elle était si attentionnée et souriante, lui se jouait d’elle pratiquement juste en étant fantôme. Dans les contes populaires, ces revenants ne sont que des abominations, rien qui ne méritait côtoyer la douceur même… Trop perdu dans ses pensées le regard fixant le vide, il ne réalisa pas que ses yeux mordorés captivaient la vivante. Et quand elle détourna la tête infimement, il ne put s’empêcher de froncer un sourcil d’un air inquisiteur : il avait peut-être gaffé… comment? Aucune idées, mais on ne sais jamais, la culture à bien changé avec les années…

Mais elle finit par revenir river ses yeux pâles dans ceux du jeune homme et lui répondre avec franchise. Il avait donc plusieurs options évidemment, et toutes deux se valaient fort bien. Réfléchissant rapidement, il jeta un coup d’œil par la fenêtre, parcourant distraitement la silhouette que dessinait les arbre dans la noirceur. La femme continua en ajoutant qu’elle le reconduirait volontiers et à ce moment, il reposa son attention sur elle

Il remarqua qu’elle lui faisait une drôle de sensation, comme lorsqu’on perçoit un parfum aérien dans l’air mais que l’on a peine à découvrir l’origine, c’était assez semblable mais d’un niveau très différent : la piste était en quelque sorte énergétique et très éloignée de celles banales du réel. Il ne pouvait définir cela avec justesse, ni la cause d’ailleurs et décida donc d’oublier cela, jugeant que de donner une réponse claire à la femme était plus important.

D’un air tendre mais sérieux, il répondit avec son ton irréductible de politesse :

« Je crois que j’irais bien au petit café : je ne cherche qu’un peu de tranquillité pour l’instant et, si les bars sont toujours comme ils le furent, je préfère ne pas m’y attarder… C’est d’ailleurs un peu pour cela que je suis venu par cette route à pied, je dois dire."

Le jeune bolchevik lui adressa un fin sourire teinté de désolation, le fait qu’il a déstabiliser la femme en parcourant le milieu de la rue lui revenant en mémoire.

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» La nuit tombe[libre].
» Est au calme par une nuit fantomatique (LIBRE)