Grow Up Without Her |Mamounette|

Sujet: Grow Up Without Her |Mamounette| 10/4/2007, 20:32

Claquant la porte de sa voiture, Dean s'arrêta cependant quelques minutes sans rien faire. Il ne savait pas très bien ce qui l'avait poussé à venir ici. Pour une fois qu'une chasse ne lui hantait pas l'esprit (sans mauvais jeux de mots bien sûr), il aurait pu aller dans un café ou rester à l'hôtel pour dormir et récupérer ses heures de sommeil en retard...Mais non. Il avait décidé de s'isoler pour réfléchir et une fois de plus...pour se remettre en question. Il détestait faire ça, mais comme une deuxième nature le forçait à faire ça de temps en temps, décidant de partir dans un endroit paumé et coupé du reste du monde pendant de longues et interminables heures. Ca ne résolvait aucun problème, loin de là, mais il continuait inlassablement de faire cette sorte de 'truc interne'. Pas régulièrement, mais ça lui arrivait. Il avait donc pris ses clés de voiture ce matin, et avait roulé ne sachant pas vraiment ou tout ça le mennerait. C'est un peu au hasard donc que Dean se retrouva au Lac de Cleveland. A la bordure d'une forêt et noir comme l'ébène, ce lac n'était pas l'endroit le plus touristique de la ville à cause de son côté lugubre et des nombreuses légendes surnaturels qui l'entouraient. Il était l'endorit idéale pour lui. Il souffla, fourra ses mains dans ses poches et commença à traverse le chemin pour accéder au point d'eau. Il esquiva quelques branches d'arbres et fourra ses chaussures dans de la vieille boue gluante pour y accéder. Arrivant enfin sur le ponton, il souffla, s'arrêtant de nouveau et reprit après une hésitation sa marche.

Arrivant au bout du vieux pont en bois, il s'agenouilla, observant l'eau. On ne voyait rien et le fait que personne ne sache la réelle profondeur et les habitants de ce lac, lui donna un léger frisson dans le dos. C'était pas vraiment le moment de tomber. Il décida cependant de s'y assoir, laissant pendre ses pieds dans le vide, les mains toujours dans les poches. Il jeta un regard rapide aux alentours, cherchant avec ses facultés de chasseur une présence qui lui porterait préjudice. Ne voyant rien, il posa une main en arrière s'appuyant dessus et de l'autre se frotta énergiquement la nuque. Il ne savait pas trop ce qu'il attendait et à quoi il allait se mettre à penser. Durant toutes ses escapades en solitaire, la même chose lui revenait constament : sa mère. Plus le temps passait, plus les bribes de souvenirs qu'il avait d'elle semblaient s'estomper. Il ne l'avait pas connu, ou du moins pratiquement pas et pourtant il avait toujours l'impression qu'il avait grandi en sa présence. Il ricana seul. S'il avait dit tout ça à Sam la dernière fois qu'il lui avait demandé de lui parler franchement et de dévoiler un peu ses entiments, il aurait remporté une médaille. Mais c'est comme ça chez les Winchester, on se dit rien et ça crée beaucoup de problèmes...

Invité

Dean venait enfin de rentrer à Cleveland. Mary l’avait senti. Tout comme elle avait senti que Sam s’éloignait inexorablement d’elle, de son père et de son frère, pour ne se consacrer qu’au Mal. Mais à ce moment là, elle décida de ne pas penser à Sam, et à ce qu’il était devenu. Elle voulait voir Dean, et même si elle devrait lui dire tout ce qui s’était passé pendant son absence, elle voulait avant tout profiter de son fils. Oublier un instant qu’elle était morte, pour ne croire qu’à une réalité morte elle aussi depuis longtemps, où Dean était encore un petit garçon, Sam un bébé de six mois, et leur famille, heureuse et unie.

Elle le regarda sortir de sa voiture avec lassitude, claquant presque violemment la portière. Il se remettait en question. Ça faisait des années qu’il faisait ça. Il en ressentait le besoin, tout en sachant pertinemment que ça n’y changerait rien. Elle avait toujours veillé sur les trois hommes de sa vie, et tous chasseurs qu’ils étaient, ils ne l’avaient jamais sentie. Qu’elle les protège d’un autre esprit ou qu’elle les regarde simplement dormir. Elle avait fait ça toute l’enfance des deux jeunes hommes, et même encore lorsqu’ils étaient devenus adultes et qu’ils chassaient sans leur père. Sam n’était pas le seul à faire des cauchemars ou à avoir des insomnies. Ça arrivait aussi à Dean.

Il marcha sur le vieux ponton en bois avant de s’agenouiller en fixant l’eau sombre, pensif. Plusieurs esprits hantaient ce lac, des esprits qui, contrairement à elle, ne veillaient pas sur les vivants, cherchant plutôt à les emmener avec eux au fond de l’eau noire et trouble, empêchant leurs âmes de reposer en paix. Elle eut peur un instant, avant de songer que Dean était un chasseur. Si l’un d’eux tentait de s’en prendre à lui, il prendrait une bonne décharge de sel qui calmerait ses ardeurs les plus fortes. Le jeune homme s’agenouilla finalement, les pieds pendant paresseusement dans le vide.

A quoi pouvait il bien penser à cet instant ? A elle ? Elle espérait bien que non. Pourtant, elle l’avait vu si souvent pleurer en silence et en cachette, la nuit, quand John et Sam dormaient. Toutes ces fois là, elle aurait voulu lui apparaître, le prendre dans ses bras quelques trop courtes minutes pour le calmer. Il n’en avait jamais parlé, elle était donc la seule à savoir que ça avait continué quand il avait grandi, même encore actuellement, mais plus rarement. Il avait appris à cacher ce qu’il ressentait, et il le faisait bien.

Mary s’approcha lentement et discrètement. Dean ne réagit même pas. Sans doute n’avait il rien remarqué. Parce qu’elle ne voulait pas qu’il la remarque. Pas encore. Il semblait culpabiliser, elle n’avait pas besoin de voir l’expression de son visage pour le savoir. Elle le voyait rien qu’à ses gestuelles tendues et fatiguées. Elle s’agenouilla à son tour, fixant le profil de son fils aîné. Elle ne savait pas quoi dire ou quoi faire.

Il la sentit enfin et se tourna vers elle, les yeux écarquillés par la surprise. Il n’avait l’air de réaliser, ni même de croire que c’était bien sa mère qui se tenait près de lui. Elle lui sourit tendrement, passant affectueusement la main dans les cheveux de Dean.

« C’est bien moi, mon chéri. »

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 10/4/2007, 21:39

Il se figea. Sentant quelque chose d'inhabituelle et surtout pas très naturelle derrière lui, il se stoppa net, cherchant à prendre par surprise la 'chose' qui se mouvait près de lui. Restant impassible, il sentit son rythme cardiaque s'accélérer lentement et un léger tremblement d'excitation dans sa main. Un truc qui lui arrivait souvent ces derniers temps. Il respira fort avant de soudain se rendre compte que le 'truc' c'était assis près de lui. Un esprit. Il eut un tressaut, mais ne regarda pas près de lui. Il savait bien qu'il ne verrait rien, mais il avait quelque part, entre les lignes sinueuses de l'écriture de son père, qu'il ne pourrait distinguer l'esprit qu'avec ses quatre autres sens. Il ferma les yeux, faisant mine de réfléchir, et espérant que l'esprit ne le pousse pas dans l'eau. Déjà, il se voyait très mal nager avec sa vieille veste en cuir mais surtout les bestioles pouvant l'attirer vers le fond étaient aussis nombreuses que des gamins à une fête foraine. Tout en réflechissant, il sentit un frisson le parcourir. Il connaissait cette odeur. Aussi imperceptible qu'elle soit, il la sentait. Alors qu'un mec normal, au profil même du cityon lambda, aurait complètement fait abstraction de la chose, il la sentie, très clairement à présent. Un parfum de femmes sans aucun doute. Il en avait tellement connu qu'il était à peu près sûr de pouvoir décliner les ingrédients de ces trucs à une senteur près. C'est fou ce que les femmes peuvent apprécier ce genre de chose. Enfin...

Celui ci avait quelque chose de fraîs et en même temps fleuris et opaque. Un parfum que l'on porte avant de se coucher ou quelque chose dans ce goût, histoire de sentire la belle journée du printemps en se réveillant. Mais celui là était particulier, comme si il connaissait cette senteur, qui lui était familière et pourtant très éloignée. Il rouvrit les yeux avec stupeur : sa mère. Cette odeur de liquide vaisselle à la lavande mélanger avec de la frangipane...C'était sa mère. Il en était à peu près sûr. C'était fou ça. Il détestait ça quand il était petit. Ca lui piquait le nez et lui rendait la gorge sèche. Il se tourna alors vers le vide, incrédule et stupéfait. Restant un moment avec cette drôle de tête, il sentit comme un souffle lui carresser les cheveux, comme si le vent se ciblait à un endroit précis. Les dernières paroles qu'il perçut semblait elle aussi ventueuse, presque iréel, mais la voix n'avait pas changé c'était sa mère. Il eut pour premier réflexe un mouvement de recul, jetant un regard inquiet à l'endroit où elle était censée se trouver. Il haussa les sourcils et balbtutia :
"Po...Pou...Pourquoi maintenant ?"
Il savait très bien que si c'était sa mère, alors elle avait été toujours là, près de lui, de Sam et de son père. Et pourtant, depuis bientôt 23 ans, elle décidait enfin de lui parler. Alors que toutes ces fois où, il l'avait pleuré en silence en étant enfant, elle ne s'était pas montrée. Ou peut être qu'elle venait de le trouver. Peut être n'avait été elle pas toujours avec eux..Peut être...Trop de questions arrivaient. Mais il n'arrivait pas en aligner une seule. Pour l'instant, elle n'était qu'un esprit et la certitude que se soit réellement sa mère était maigre...

Invité

Dean l'avait enfin sentie. Senti l'esprit de sa mère. C'était tout ce que Mary souhaitait. Il semblait complètement abasourdi de la voir lui apparaître ce soir là comme elle était en train de le faire. Elle voyait bien à l'expression de son fils que plusieurs sentiments l'envahissaient. Outre la stupeur, elle lisait une certaine méfiance dans les yeux du jeune homme. On l'aurait été à moins. Dean en avait déjà vu malgré son jeune âge. Au même âge, elle était déjà mariée et mère de famille. Elle aurait voulu que son fils ait quelqu'un dans sa vie. Ca lui fit mal de constater qu'il mettait sa vie entre parenthèses, tout comme l'avait fait, et le faisait encore son père. Elle avait été si heureuse de voir Sam s'émanciper de l'univers qui avait presque toujours été le leur.

Dean la fixait toujours avec une certaine méfiance, mais aussi avec l'envie de croire que c'était bien l'esprit de sa mère, assise à ses côtés, sur ce ponton désert. Elle lui sourit à nouveau. Ses fils étaient tout pour elle. Elle avait donné sa vie pour Sam, mais sa réaction aurait été la même si Dean avait été en danger. Elle l'avait vu douter de ça tellement de fois. En tous les cas, il n'avait pas à être méfiant, jamais elle ne lui ferait de mal.

"Pourquoi? J'aimerais pouvoir te dire que ce n'est que parce que tu me manques, que j'aurais voulu être près de toi toutes ces années, te voir grandir et devenir le beau jeune homme que tu es maintenant. Si je peux t'apparaître ce soir, ce n'est malheureusement pas pour t'annoncer une bonne nouvelle."

Mary vit la déception sur le visage de Dean. Elle ne lui avait jamais menti, même si certaines choses étaient parfois difficiles à expliquer à un jeune enfant. Elle sourit pour elle même, se souvenant d'un soir où elle était seule avec Dean. Elle était enceinte de Sam, et son gros ventre rond intriguait profondément le petit garçon curieux qu'était Dean. Elle lui avait, pour la énième fois, dit que son petit frère sortirait bientôt, mais qu'il devrait attendre pour pouvoir jouer aux cow boy avec lui. Et, en fin de compte, ils ne l'avaient jamais fait. Elle s'en voulait parfois, comme à ce moment là. Elle aurait dû voir, ce terrible soir, que ce n'était pas John, penché au dessus du berceau de Sam. Elle aurait peut être survécu, et ils n'auraient pas eu cette vie. Pourtant, paradoxalement, elle ne regrettait pas de s'être sacrifiée pour son bébé. Elle aurait simplement préféré que John fasse son deuil, plutôt que d'entraîner leurs fils dans sa vendetta désespérée.

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 11/4/2007, 15:50

Il resta quelques instants figé, essayant tant bien que mal d'encaisser ce qu'il venait d'entendre. Il détourna son regard, regardant autour de lui, évasif. Une fois de plus il évitait la discution. Il savait très bien là où ça le mennerait avec sa mère. Sans l'avoir connu, il pouvait tout de même d'hors et déjà prévoire la suite de la conversation. Pourquoi il continuait de faire ça, chasser, la raison...Pourquoi il ne mennait pas sa propre vie, pourquoi il n'avait pas de petite femme avec des touuuut petits enfants qui hurlent et qui puent et blabla. Et puis il eut comme un sursaut, comme si ses dernières paroles avaient de réelles répercutions que maintenant...Une mauvaise nouvelle ? Il fallait vraiment qu'elle soit grave et importante pour que sa mère prenne l'iniative de lui parler aujourd'hui. Pourtant il y avait eu tant d'occasion avant, qui selon lui semblait beaucoup plus grave. Et pourtant non...Il secoua légèrement sa tête se rendant soudain compte qu'il s'énervait contre sa propre mère et contre lui même. Puis il jeta un regard long et posé sur l'horizon et finit enfin par tourner sa tête de nouveau.
"Quel genre de nouvelle ?"
Il se surprit à utiliser un ton maussade et plutôt insolent. Il ferma les yeux, l'air coupable et prit sa tête entre ses mains un moment. Il devrait être heureux de parler à sa mère, de la sentir alors qu'il commençait lentement à perdre des souvenirs d'eux deux quand il était petit. Quand il coursait sa mère avec ses jouets en la bombardant. Ou quand elle tentait tant bien que mal d'essayer de lui prendre un bain...Ces souvenirs devenus presque imperceptibles à présent...Et pourtant i ls'en voulait d'adopter une réaction si répulsive. Il aimait sa mère, mais les pressions de ces derniers jours, avec en plus le manque de nouvelles de son père le rendait facilement irritable voir désagréable. Il releva la tête, serrant fermement ses poings, et lâcha :
"Je suis désolé...Je vais pas très bien en ce moment M'man..."
Il avait été honnête avec elle, et pour lui c'était la plus belle chose qu'il pouvait lui donner, lui si fuyant et se cachant toujours sous une bonne grosse dose d'humeur. Si sa mère avait sincèrement toujours veillé sur lui, elle saurait que le grand pas qu'il venait de faire pour elle, était le plus beau cadeau de reconnaissance et d'amour qu'il puisse donner...

Invité

« Ne sois pas désolé, mon chéri. »

Mary savait pertinemment que Dean n’était pas dans une forme olympique. Elle n’avait pas besoin de son ton insolent pour s’en rendre compte. Quelque chose le tracassait, mais elle n’arrivait pas à savoir quoi. Elle finirait bien par le savoir de toute façon. Elle aurait aimé avoir plus de temps à lui consacrer, comme l’aurait fait toute mère digne de ce nom. Ce qu’elle n’était plus depuis longtemps. Elle n’était qu’un esprit, et malgré ça, elle culpabilisait encore. Mais elle savait qu’il l’aimait, que tout ce qui lui était tombé dessus l’avait atteint plus qu’il ne le pensait. Elle aurait tellement préféré lui annoncer de meilleures nouvelles.

« Ton père est ici. »

Dean écarquilla les yeux. Elle hocha la tête, comme pour bien l’assurer de la véracité de ses propos. John était bien en ville, ce n’était pas une mauvaise blague. De toute façon, ce n’était pas quelque chose qu’elle se serait permis. Surtout avec tout ce qui se passait dans leur famille. Comment allait-elle lui annoncer que son frère n’était pas celui qu’il pensait ? Enfin, n’était plus serait plus juste.

Dean avait toujours protégé Sam du mieux qu’il pouvait, et elle savait que quelle que soit la manière dont elle tournerait la chose, il culpabiliserait quand même pour ce qui arrivait à son jeune frère. Il avait toujours été comme ça, elle ne le changerait pas maintenant.

« Sam… A des problèmes. Laisse moi finir. » rajouta t’elle alors qu’il allait l’interrompre. « Sa vie n’est, pour le moment, pas en danger. Il a rencontré une jeune femme qui a une forte influence sur lui. Et une mauvaise influence aussi. Ton père veut lui parler, mais tu les connais, ça risque de finir mal. Sam est différent à présent, je ne suis pas sûre qu’il hésiterait à lever la main sur lui. Il n’y a que toi qui puisse empêcher que tout ça finisse dans un bain de sang. »

Mary songea qu’elle y était peut être allée un peu fort, mais elle n’avait le choix. John pouvait tomber sur Sam d’un moment à l’autre. Elle avait dit à Dean qu’elle n’était pas sûre que son jeune frère hésiterait à frapper leur père. En réalité, elle était persuadée que c’était ce qui arriverait. Sam n’attendait que ça , et maintenant, il n’avait plus aucun frein moral…

[désolée, pas trop d'inspi...]

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 12/4/2007, 15:15

Il esquissa un léger sourire en coin, en l'entendant. Comme toutes les mères aimantes de ce monde, elle était compréhensive, et pour Dean, cela était amplement suffisant. Laissant un petit silence s'installer, il reçut néanmoins la nouvelle sur son père comme un choc cardiaque. Il eut l'impression que le monde autour de lui s'écroulait et que son coeur se détachait pour tomber dans son estomac. Il serra ses mains, attachés au rebord du pont, sentant les petites échardes en bois, pénétrer dans sa peau. Il se tourna vers elle, les yeux écarquiller, ne pensant pas une seule seconde que ses propos étaient avérés. Il déglutit ne répondant pas. Alors c'était bien vrai; Il était en ville...Depuis quand ? Où ? Comment ? Les questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi ne l'avait-il pas prévenu ? Lui qui se faisait un sang d'encre pour lui, ce dernier ne le rappelait même pas, laissant Dean tomber inlassablement sur son répondeur de téléphone. C'était une belle preuve de la gratitude que peut avoir un père envers son fils, vraiment. Il grimaça. Il se rendit soudain compte qu'il tenait le discours de Sam. Alors que Dean avait toujours cherché à défendre leur père, alors que Sam le critiquait, il se rendit soudain compte que Sam avait peut être raison ? Mais comment était ce possible. Dean pensait connaître son père mieux que personne et il l'aimait sincèrement comme un fils aime son père.

Il sursauta, revenant enfin sur terre, il s'aperçut que sa mère lui reparlait. Sam des problèmes ? Dean réagit, levant son index pour prendre la parole mais sa mère l'en empêcha. Il grimaça et baissa son doigt, signe qu'il la laissait parler. Il écouta patiement sans réagir. Puis il fronça les sourcils. Mais qu'est ce que c'était que cette histoire ? Les esprits pouvaient se soûler maintenant ? Est ce que sa mère avait réellement toute sa tête...Sans rien dire, il laissa divaguer son regard au alentours en réfléchissant. C'est vrai que Sam avait changé. Lui n'avait pas remarqué un revirement aussi radical de sa personnalité, mais il fallait croire que c'était le cas, aux dires de sa mère. Il souffla. D'un côté, elle n'avait pas tord. Si quelqu'un devait parler de ça à Sam c'était bel et bien Dean. Si jamais son père en parlait avant, on allait à l'avant d'une catastrophe. Puis il revint sur le sujet de Sam : un tas de questions lui trotaient dans le crâne. De plus, jamais les deux frères de s'étaient parlés à coeur ouvert. C'était déjà un énorme exploit s'ils arrivaient à se parler en étant un minimum sérieux, alors une conversation sur comment était réellement Sam en ce moment, était d'avance, prédestinée à l'échec.
"Tu peux pas être un petit plus explicite ? J'ai peur de ne pas avoir tout bien saisis..."

Invité

Elle aurait pu, mais ça ne l’arrangeait pas tellement. Sam aurait pu prendre peur. Non, il allait prendre peur en sachant ce que son petit frère était devenu en si peu de temps. C’était certain. Mais elle devrait bien le lui dire à un moment ou à un autre. Dean était le plus posé des trois hommes de la famille, même si ‘posé’ était peut être un peu exagéré.

Mary soupira. Elle était têtue, mais son fils l’était encore plus. Maintenant qu’elle avait dit les mots magiques, et ce, malgré l’état de fatigue du jeune homme, il ne la laisserait pas tranquille avant d’en savoir plus. Elle aurait pourtant dû se douter que le strict nécessaire n’allait pas suffir à Dean.

Elle entreprit donc de tout lui expliquer, en tous cas, tout ce qu’elle savait. Sam, complètement perdu, qui avait rencontré cette femme. L’attirance qui en avait découlé, lorsqu’il l’avait suivie alors qu’elle tentait de faire de lui un être mauvais et noir. Ce qu’elle avait parfaitement réussi, d’ailleurs. Et à présent, le jeune homme ne semblait pas prêt à quitter la sorcière, même après avoir parlé pendant un long moment à sa mère.

Elle se doutait bien que, la connaissant peu, voire même pas du tout, Sam risquait de ne guère écouter ce qu’elle lui disait. Pas du tout en fait. Aussitôt qu’ils s’étaient séparés, il avait repris le cours de sa nouvelle vie, prenant un malin plaisir à royalement se foutre de ce qui pouvait se passer du côté des chasseurs, et à laisser faire aux démons à peu près tout ce qui leur passait par la tête.

« Est-ce que c’est plus clair pour toi ? Je ne peux pas être plus explicite, car je n’en sais pas plus… »

Puis elle ajouta que son père était descendu au même hôtel qu’eux. Seulement lui même n’y était pas. Quand à Sam, il n’y allait même plus, passant le plus clair de son temps avec la sorcière. Elle en profita pour demander à Dean où il était passé tout ce temps, mais elle vit à l’expression que prit son visage que c’était quelque chose dont il n’avait pas franchement envie de parler. Il avait dû faire certaines choses qui n’étaient pas très glorieuses…

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 13/4/2007, 19:29

Dean ne réagit pas. Coincé entre l'envie d'exploser ou justement, incrédule, de faire une syncope. Sam serait passé de l'autre côté de la barrière ? Et en plus pour les beaux yeux d'une sorcière ?...Serrant de toute ses forces son poing, sentant ses ongles lentement perforés sa paume, il se releva, prenant sa tête entre ses mains et faisant soudain les cent pas sur le pont. Heureusement que Sam n'était pas là à ce moment même. Il n'aurait qu'une envie : le mettre à terre et le bombarder de coups de poing en lui hurlant ses quatres vérités. Avait il oublié Jessica ? Et les promesses solenneles qu'il avait faite sur sa tombe ainsi que sur celle de leur mère. Il avait trahis la famille entier en osant faire ça. Son père, lui et pire...leur mère. Innocente et pure, il avait souillé son nom en osant tomber dans le côté obscure, laissant délibérement tomber alors la véritable motivation et but des Winchester à savoir...La vengeance. Dean s'arrêta enfin, observant d'un regard perdu l'endroit où était sencé être assise sa mère et grogna en détournant le regard. Il brassa l'air avec son poing, et se tourna vers la forêt. Qu'allait il lui dire ? D'ailleurs dean n'avait pas vraiment envie de parler mais plutôt de réduire sa gueule d'ange en millier de petits morceaux. Il ne comprennait pas cette soudaine montée de haine, celle qu'il avait lorsqu'on lui parlait des démons. Mais après tout, peut être n'était ce pas entièrement de sa faute. Peut être qu'elle lu iavait jeté une sorte de sort et qu'il le subissait malgré lui. Où alors ses pouvoirs avaient réveillé en lui une sorte se schyzophrénie. Ou alors pour venger leur mère et Jessica, il avait cherché l'aide du mal pour augmenter ses capacités et pour retrouver la trace du démon.

Dean se frappa le front. Ca faisait trop de peut être et de ou. Il était complètement perdu et détestait perdre pied comme ça. A la remarque de sa mère, il leva les yeux au ciel et souffla un : "C'est pire au contraire..."
Aussi convainquant que l'était Dean, ça serait impossible pour lui de garder son calme et ce, même s'il réussissait à parler à Sam. C'était un Winchester après tout. Voyant la conversation dévié, il se refermerait et soit il nierait tout en bloc soit il tuerait son frère. Bon certes c'était un extrême mais bon...Il s'arrêta et se frottant le menton, il ajouta en haussant les épaules :"Jamais je réussirais à lui parler seule. Si tu n'as pas réussi alors moi ce n'est même pas la peine que je tente..." Si même leur mère n'avait eu grâce aux yeux de son petit frère alors c'était perdu d'avance étant donné qu'elle était la seule personne en qui Sam est encore un peu d'attention à accorder. Sauf peut être à sa saloperie de sorcière.

Il déglutit en entendant de nouveau la mention du nom de son père. Au même hôtel ? C'était vraiment du foutage de gueule ! Alors il était en ville et même sûrement au courant de la présence de ses fils au point même de loger au même endroit qu'eux. C'était trop, pour dean, la montée en puissance de colère finirait par le tuer sur place. Mais il se calma soudain à la question de sa mère. Il dévia ses yeux ne souhaitant pas répondre. Il était seul depuis pas mal de temps depuis que Sam et son père l'avait quelque peu lâchement abandonner et le pire c'était que l'un l'avait abandonner pour une sorcière et l'autre était en faite à, à peine deux mètres chaque jour. Il avait fait des trucs pas très convenables et avait dépassé des limites que, lorsqu'il chassait avec son frère, Sam réussissait à limiter. Il se serra les mains, et jeta un regard interrogateur à sa mère. Que pouvait il faire maintenant ? Sa vie avait elle maintenant un réel sens ?

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« Il ne me connaît pas Dean. Je suis sa mère, mais une mère, il n’a pas la moindre idée de ce que ça peut être, ni de ce que ça peut faire ou ressentir. »

Mary se leva à son tour et rejoignit son fils. Il était en colère, très en colère même. Il avait de bonnes raisons de l’être. Son père qui était en ville, et qui ne daignait pas prendre la peine de le prévenir, alors que le jeune homme était mort d’inquiétude à son sujet. Sur ce coup là, elle n’approuvait pas du tout son mari. Et son jeune frère qui passait de l’autre côté. Ça mettait Dean hors de lui. Peut être aurait il plutôt dû essayer de comprendre les raisons qui avaient motivé une telle décision. Mary avait tenté, mais elle ne les comprenait qu’à moitié. Sam lui même, n’avait jamais réellement compris pourquoi son père et son frère voulait à ce point se venger. Elle songea à une chose à laquelle personne n’avait jamais pensé auparavant.

« Tu m’as vue, n’est ce pas ? »

Dean la fixa, une lueur d’incompréhension dans le regard. Que voulait elle dire par là ? Où l’avait il vue, et quand ? Mary soutint le regard de son fils. Il sembla soudain comprendre de quoi elle parlait, car son visage se décomposa. C’était bien ce qu’elle pensait. Il l’avait vue, ce soir là. Quand elle brûlait vive au plafond de la chambre d’enfant de Sam. John lui avait collé le bébé dans les bras, lui ordonnant de sortir, alors que lui même tentait de sauver qu’il restait d’elle.

« Oh, Dean… Pourquoi n’as tu jamais rien dit ? Même pas à ton père ? »

Mais elle connaissait déjà la réponse. La communication n’avait jamais été un de leurs points forts, que ce soit Dean, John ou Sam. Moins les autres membres de la famille en savaient, mieux c’était. Mary soupira. Dean avait détourné les yeux. Il n’en avait jamais parlé parce que ça le hantait toujours, plus de vingt ans après, et ce n’était pas l’esprit de sa mère qui y changerait quoi que ce soit…

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 21/4/2007, 16:56

S'étant arrêté, les mains sur les reins et observant le ciel qui se couvrait peu à peu d'épais nuages gris, Dean eu un léger sursaut entendant la question de sa mère. Il retrouva une position plus posée et arqua un sourcil se demandant ce qu'elle entendait exactement par 'Tu m'as vue'. Incrédule, il secoua la tête pensant que sa mère déglinguait puis il se fit volte-face, lui tournant le dos. Puis il fronça les sourcils et se figea soudain. Il avait compris l'allusion. Elle était alors la seule à avoir deviné ce qui torturait Dean depuis plus de vingt ans. Au début, ce n'était que des bribes de souvenirs, des flashs, mais petit à petit, plus le temps avançait, plus les images s'éclaircissaient et plus la scène devenait nette à ses yeux. Pensant avoir refouler ces douloureux souvenirs mais en vain. Le petit Dean Winchester, tout juste âgé de quatre ans, avait vu sa mère mourir et brûler au plafond de la chambre de son petit frère. Et à présent, ces douloureux souvenirs se présentaient sous formes d'horribles cauchemars. Mais il a toujours réussi à garder ça pour lui, visionner les images et entendre les cris horribles dans sa tête, évitant à tout prix les sujets concernant cette période. Sa machoire tremblota, essayant de se canaliser pour ne pas pleurer.

Il se figea de nouveau, haussant les sourcils, entendant ensuite ce que disait sa mère. En parler ? Mais à qui ? Et puis comment ? C'était un problème naturel chez les Winchester, même si l'on veut pour une fois être honnête sur ses sentiments et son véritable état d'esprit, les mots ne sortaient pas, comme semblant pendre aux lèvres sans vouloir sortir et la conversation se terminait par un 'Laisse tomber'. Et puis en parler à son père. C'était peine perdu. Toujours à courir à la chasse aux démons, plutôt qu'au bien être de ses fils, alors parler de ses problèmes à son père c'était comme parler de sa vie à un général d'armé : ça ne sert à rien. Dean se mordilla la lèvre inférieur et balayant le lac du regard. Il baissa la tête et commença à titiller nerveusement ses doigts. Il resta un instant comme ça et finit par relever la tête en articulant difficilement : " Je vis avec ce souvenir depuis des années. Et c'est pour ça que je comprends mieux que personne le sens des mots 'vengeance' et 'haine'...Ils m'empêchent de voir le présent et c'est pour Sam ne comprends rien à ça...La vengeance et tout....Il ne se sens pas concerné..." Il acheva sa phrase un peu plus bas et jeta un regard mauvais sur le côté, comme si s'y tenait un Sam invisible et cracha "Aujourd'hui plus que jamais apparement..."

Invité

« Tu n’as pas écouté un mot de ce que j’ai dit. Sam vous a toujours suivis parce qu’il pensait que c’était ça, la vie de famille. Jusqu’au jour où il a été suffisamment âgé pour se rebeller. Et disons que maintenant, il se rebelle encore plus. Mets toi à sa place : ce démon s’est acharné sur lui. Sam n’a pas tous les torts dans cette histoire. »

Mary fixait son fils aîné. Elle avait raison et Dean le savait. Allait il le reconnaître ? Elle était encore sa mère, et pouvait encore lui passer un savon. Même si elle n’en avait pas tellement envie. Elle voulait simplement protéger et aider ses deux fils. Et son mari, même si ça lui semblait quasiment impossible.

« La vengeance ne changera rien, Dean. Quoi que vous fassiez, je suis morte et je le resterai. A jamais. Tuer tous les démons et autres créatures que vous rencontrez, et éliminer celui qui m’a fait ça ne me ramènera. Sam était le seul à le comprendre. C’est la mort de Jessica qui l’a changé. Tu as vécu avec ce souvenir toutes ces années, et tu vivras avec toute ta vie durant, tout comme Sam vit avec le souvenir de Jessica. Je ne te fais aucun reproche, je sais que le problème ne vient pas de toi, mais Sam avait besoin de soutien. Je sais que tu as essayé de l’aider quand Jessica a disparu, et qu’il a été trop borné pour te laisser faire. »

Le jeune homme faisait la grimace. Sa mère avait, une fois de plus, tapé dans le mille. Elle savait que Sam était tout pour lui, mais jusqu’où irait il pour le sortir du pétrin dans lequel il s’était fourré ? Et surtout, jusqu’où John l’entraînerait il ? Cela restait un mystère, autant pour elle que pour lui, et ça l’inquiétait au plus haut point. Sam et John ne s’étaient jamais fait de cadeau, ça ne risquait pas de commencer maintenant…

[désolée c'est un peu court...]

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 22/4/2007, 13:00

Se figeant et regardant béant sa mère, qui semblait lui faire une leçon de conduite comme jamais il n'en n'avait eu auparavant, il comprit enfin ce qui lui avait manqué toutes ces années. Son père quand à lui c'était toujours comporté comme un instructeur militaire après la mort de leur mère, et il n'y avait jamais eu d'élan de tendresse, de compassion ou même de compréhension lorsque son père lui faisait la morale. Il finit par reprendre ses esprits ne savant pas exactement sur quel ton répondre à sa mère. D'ailleurs, honteusement, il avait un peu l'impression de s'adresser à une inconnue. Même si sa mère avait toujours occupé ses pensées, aujourd'hui il ne savait pas vraiment sur quel pied dancer avec elle. Il secoua tristement la tête et se passa une main lasse dans ses cheveux :
"Parce que moi je n'ai pas le privilège de me rebeller hein ? Moi je n'ai jamais eu la chance d'avoir la vie que j'aurais voulu avoir. Peut être que moi aussi j'avais envie d'aller à l'Université ! Peut être que..." Dean s'arrêta. Il savait pertinement que tout ce qu'il disait sonnait faux dans sa bouche. Jamais il n'aurait pu aller à l'université. Ce n'était pas dans son caractère et son père ne l'avait éduqué comme ça. Il leva tristement les yeux au ciel. Sa mère avait raison. Tout ce qui était arrivé n'était pas entièrement de la faute de Sam. Il shoota nerveusement dans un caillou qui traînait et tourna le dos à sa mère. Il s'immobilisa un instant. Qu'est ce qu'il aurait aimé être, ça il ne le saurait jamais. Parce qu'il n'avait jamais eu le réel privilège de penser par lui-même avec leur père qui dictait leurs vies. Personellement, Dean ne lui en voulait pas, mais il comprennait cependant pourquoi Sam avait réagis négativement à se mode de vie.

Entendant les dernières phrases de sa mère, il jeta un regard par dessus son épaule et souffla, sentant une boule se former dans son estomac. Il sentit ses lèvres trembler légèrement et se retourna en articulant difficilement : "Maman tu ne sais pas...Pa...Papa nous a élevé avec la vengeance, alors me dire ça ce n'est vraiment la solution pour que je me sente mieux. Je sais que Jessica était importante pour Sammy, je l'admet, mais ça ne veut pas dire qu'il peut comprendre mieux que personne le sens de la mort. Moi je veux avoir celui qui t'as fait ça, même si je dois y laisser ma propre vie, parce que moi je n'ai rien d'autre dans la vie"...Son regard s'emplit de tristesse. Jamais. Jamais il n'avait été aussi honnête et sérieux aussi longtemps avec quelqu'un. Alors c'était ça avoir une mère à qui parler. Quelqu'un qui semble comprendre tout les malheurs de votre vie, et rien que le son d'une voix pouvait changer le monde. Il finit par lâcher un sourire tout aussi triste et ricaner finalement "La triste histoire de Dean Winchester...L'homme qui n'avait rien du tout"...

Invité

« Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire Dean. Tu aurais pu refuser la vie que ton père vous a fait menés, mais tu ne l’as pas fait. Parce que Sam et toi êtes différents. »

Elle écouta Dean qui se rabaissait. Il adorait son frère et était fier de lui. Et ça le rendait encore plus honteux de lui même. Il n’avait aucune raison pourtant, il aurait été un étudiant aussi brillant que son frère cadet. Même s’il en doutait depuis… Toujours. Si John avait là, Mary l’aurait volontiers giflé pour tout le mal qu’il avait fait à ses fils, sans même s’en rendre compte. Tête de mule de père en fils…

« Je ne veux que tu laisses ta vie pour tuer ce démon mon chéri. Ça ne changerait strictement rien. Je reposerais peut être là où l’on doit aller lorsqu’on meurt, mais mis à part cela, je serais toujours morte. Et je n’ai pas la moindre envie de t’avoir à mes côtés. »

Dean lui tournait le dos depuis un petit moment déjà, puis il se décida à la regarder. Elle croisa les bras sur sa poitrine. Elle ne voulait pas qu’il se sacrifie pour elle, et ça lui faisait mal de constater qu’il avait une si piètre opinion de lui même.

« Lorsque le démon sera éliminé une fois pour toutes, qu’est ce qu’il va te rester de tout ça ? Rien. Je ne reviendrais pas. Et si tu meurs, qui veillera sur Sam ? Ton père ? Il le considèrera comme responsable et ils ne se parleront plus. » rajouta t’elle, levant les yeux au ciel. « Oh Dean, tu n’es pas un bon à rien. Et tu n’as pas rien. Tu pourrais faire de grandes choses, si seulement tu t’en donnais les moyens. Crois moi. »

Elle lui sourit puis se rapprocha de son fils, passant une main sur sa joue rugueuse. C’était un homme déjà, et Sam aussi. Ces années étaient passées si vite. Tout comme sa vie. Elle aurait préféré se débarrasser elle même du démon, mais qu’est ce qu’un esprit aurait pu contre une telle créature ? Pas grand chose, vraiment pas grand chose…

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 22/4/2007, 18:35

Refuser cette vie ? Dean en aurait été incapable. Son père étant la seule famille qui lui restait, l'emmenant loin et son frère, il ne voulait plus jamais être séparé des gens qui l'aimaient et la vie que lui offrait son père était la seule échapatoir pour échapper à la solitude qui l'appeurait. Et pourtant ce fût le cas. Alors voilà, Dean était condamné à mener, quoiqu'il arrive, une vie de solitude extrême. Il aurait aimé en vouloir à son père, et pourtant il n'avait jamais réussi, le défendant toujours auprès de son frère cadet qui passait son temps à critiquer la façon dont ils avaient été tous les deux élevés. Sa mère était morte certe, mais pour lui, c'était vitale de se venger. Il s'était souvent demandé ce qu'il adviendrais de lui après justement avoir éradiquer cette menace, que ferait il ? C'est vrai, lui, son père et son frère étaient devenus chasseur que pour assouvir leur vengeance non ? Et après ? Continueraient ils de chasser, inlassablement, n'ayant plus que ça pour se ratacher à la vie ? Ou tenteraient ils de menner une vie normale, en se mariant, ayant des enfants, un travail honnête et une maison de type coloniale. Dans les deux cas, Dean appréhendais secrètement ce moment de sa vie et espérait un peu, ne jamais avoir à faire ce choix. Puis il se redressa et se retourna en ricanant, prennant cela sur le ton de la rigolade :
"De toute façon je serais bien obligé de te rejoindre un jour !". Son sourire s'éteignit vite, se toruvant ridicul de blaguer la dessus avec sa mère. C'est ce qu'il aurait probablement fait avec n'importe qui, mais là c'était sa mère, et elle n'avait pas eu la chance d'avoir une belle vie auprès de ses fils, puisqu'elle était morte avant même de profiter des bonheurs que prodigue une vie.

Il se retourna enfin, et sentit comme une caresse ventueuse lui effleurer ses joues mal rasées. Il baissa la tête et sourit ayant l'impression d'avoir à ce moment très précis environ douze ans. Il releva lentement la tête, esquissant un sourire et dit en soufflant : " Tu crois que je n'y ais pas pensé à tout ça ? Je sais pas à quoi se résumerait ma vie après avoir buter ce fils de p**e, mais j'espère que je vais pas finir vieux chasseur écumant les bars..."Il laissa un lourd silence s'installer, et se rendant soudain compte de ce que lui dit sa mère en dernier, il eclata légèrement de rire, et se détacha un peu d'elle, s'avançant en faisant des signes ridicules avec ses bras : "Le seul truc donc je suis réellement de bien faire c'est chasser...Tout le reste Zéro, Rien, Niette, Nada...Alors j'aimerais sincèrement avoir d'autres talents pour pouvoirs me reconvertir mais c'est pas le cas...alors je fais avec ce que j'ai." Il s'arrêta et perdit son sourire. Même si ce qu'il venait de dire avait été pris sur un ton léger qu'est celui de la plaisanterie, il le pensait réellement et ses paroles résonnaient encore dans sa tête comme quelque chose de grave...

Invité

« Je sais que tu me rejoindras un jour, et au cas où tu ne l’aurais pas compris, j’aimerais que ce jour là, tu sois un très vieil homme. »

Elle avait dit ça sur un ton dur, mais elle voulait être sûre qu’il comprenait. Dean cachait bien ses sentiments, cependant elle l’avait déjà vu dans cet état. Mais c’était bien la première fois qu’il en parlait aussi nettement. Et ça lui faisait peur. Elle ne voulait pas que son fils risque sa vie de cette façon. Un silence plein de sous entendus et de non dits s’installa, planant un long moment au dessus d’eux avant qu’il ne se remette à dire qu’il n’était qu’un bon à rien. Il la fixait comme quand il avait trois ans et qu’il venait de faire une bêtise. Ce regard auquel elle n’a jamais pu résisté. Un flot de souvenirs remonta brusquement et elle laissa échapper un soupir. Pourquoi avait il fallu que cette tragédie arrive à leur famille ? Elle n’aurait sans doute jamais la réponse…

« Tu ne sais pas que chasser, Dean. Souviens toi quand tu étais petit. Tu étais toujours à côté de moi quand je dessinais ou quand je peignais. Tu adorais me regarder faire. Tu es un excellent dessinateur. J’ai toujours aimé les portraits de moi que tu as fait quand tu étais adolescent. Pourquoi ne les as tu jamais montré à ton frère ou à ton père ? »

Elle sourit au jeune homme. Il était loin de ne pas avoir d’autres talents que la chasse. A supposer que la chasse soit un talent. Elle regrettait tellement qu’il ait cessé de dessiner. Il aimait ça, il aurait même pu faire les beaux arts si son père ne l’avait entraîné dans sa vendetta. Plutôt que de vivre dans le souvenir de Mary, ils auraient bien mieux fait d’accepter sa mort et de parler d’elle à Sam. Dean aurait pu le faire, mais en grandissant il était devenu un peu comme son père. Mais au fond, il ne comprenait pas plus que Sam cette obsession, ce besoin de vengeance. Il se voilait la face, parce que c’était plus facile que d’affronter le vrai monde. Ça avait mis des années pour qu’il devienne comme ça, il ne changerait pas si facilement… Elle n’était qu’un esprit, même si elle souffrait comme quand elle était vivante. Elle ne disait rien de tout ça, à qui aurait elle pu le dire de toute façon ? Pas à ses fils ou à son mari. Elle ne doutait pas qu’ils auraient compris, mais ils avaient bien assez de soucis comme ça.

Sujet: Re: Grow Up Without Her |Mamounette| 29/4/2007, 00:44

Dean se figea et lança un regard noir dans la direction de sa mère. Il soupira en secouant la tête...Il commença à faire les cents pas en maugréant, et finit par s'arrêter, l'index pointé dans le vide, l'air menaçant. Il resta un moment ainsi sans rien dire, puis il finit par lancer ses bras en l'air en soufflant :
"Mais qu'est ce que tu me chantes ? Maman j'ai bientôt la trentaine et toi tu me vois m'amuser à dessiner Winnie l'ourson pour gagner ma vie, hein ? Mais arrête, à l'époque ça m'intéressait pour dessiner des filles nues c'est tout ! De là à faire du dessin un métier, il faudra plus que ça pour m'en convaincre."
Au début c'est vrai Dean, s'était mis à dessiner pour cette seule et unique raison. Mais bon, c'est vrai que quelque part ça le soulageait à l'époque de dessiner. Il a arrêté, il y a déjà un bon bout de temps, et s'y remettre était tellement loin dans la liste des choses à faire ! Il souffla, s'étirant un peu avec ses bras. Bizarement, à présent il se sentait un peu mieux. Il se mit à tourner un peu en rond, un peu nerveux de n'avoir rien fait depuis tout ce temps...Mais bon. Là étant en totale contracdiction avec sa mère sur la chasse, il réalisa soudain que c'était la seule chose qui le motivait réellement dans la vie. Que c'était la seule chose qui lui permettait de continué et que même s'il se sentait pas très bien dans sa vie aurjourd'hui ce n'était pas à cause de la chasse mais bel et bien des conflits familiaux. Donc pour se soulager il mettait ça sur le compte du fait qu'il cherchait à se venger. Il savait pertinement qu'il ne ferais jamais revenir sa mère, mais le soulagement qu'il venge par la même occasion des dizaines d'enfants Elus, pour qui la vie avaient été détruite et pour qui à présent, seul les ténèbres et la mort importait. Dean n'était donc pas qu'un type qui pensait à ses jolies fesses mais bel et bien aaux malheurs des autres aussi. Il finit par sourire et lâcha :
"Tu sais...Ca ma fait du bien de te parler...Mais rassure toi Maman, je contrôle bien ma vie et je sais ce que je fais...T'en fais pas pour moi"
Si elle n'avait pas été qu'un ramasis ectoplasmique ressemblant à une brise légère, Dean l'aurait serré dans ses bras et embrasser sur la joue...Il sourit shoota énergiquement dans un cailloux qui vola en l'air. Il soupira enfin à l'aise et détendu et n'aurait jamais cru, il y a quelques heures en venant ici, que ça arriverait...

Invité

« Ah tu sais ce que tu en fais ? Permets moi d’en douter. »

De la pure dénégation, voilà ce qu’il faisait. Il voulait être actif, ne plus subir comme lorsqu’il était enfant. Elle était là devant, et pourtant il avait encore cette impulsion de vengeance au fond du cœur. Une telle ab-réaction de sa part l’inquiétait au plus haut point. Sans parler de la chasse qui l’aidait à se désobjectaliser.

Mary voyait à l’expression du visage de son fils que quelque chose d’autre le tracassait. Une femme. Lui qui venait de dire qu’à presque trente ans, il n’était plus un gamin qui dessinait pour voir des filles nues. Mais il avait tant d’aventures sans lendemain que ce qu’il ressentait pour cette femme le rendait tel un adolescent. Elle le connaissait si bien, contrairement à ce qu’il avait l’air de penser. Elle aurait tellement voulu qu’il lui parle plus…

Il lui sourit, avant de faire l’idiot, comme à chaque fois qu’il voulait détendre l’atmosphère. Il lui disait de se détendre, mais quelle mère ne s’inquiétait jamais pour ses enfants ? Pas elle en tous cas. Pas avec la vie qu’ils menaient. Et puis les tensions entre Sam et lui, leur père qui était en ville et qui ne prenait même pas la peine de venir les voir.

« Tu ne m’empêcheras pas de m’inquiéter pour toi. »