Sacred Silence and Scream

Assis sur une pierre tombale Kane balançait ses pieds d’un mouvement presque insultant. Son regard était un peu rêver et il repensait à Kay, se sentant jeune, se sentait presque innocent. Il venait de tuer il y a deux ou trois heures et il y avait prit plaisir, comme d’habitude. Il avait saigné et torturé, mais désormais il pensait à Kay, et ne se repassait pas les images dégoûtantes de ses meurtres. Ce n’est pas la peine de dire que Haydé était dans une rage folle. Tout son petit être bouillonnait de jalousie et il avait enfin une envie de tuer, il avait envie de détruire Kay.
Dans ce triangle irrationnel qui était d’ailleurs un peu aplati, il n’y avait que lui qui était rejeté, et pas une seule seconde Haydé n’avait pensé que c’était de sa faute. Kane lui appartenait et il n’avait pas le droit de penser à quelqu’un d’autre que lui. Le vampire opprimé avait presque envie que Kane le torture avec ses images de meurtre où qu’il aille salir son corps dans quelques coins douteux. Mais à ce moment là, l’esprit était partit pour un long fantasme sans fin, focalisé sur l’image de Kay, sur le Japon et quelques fragments d’Hiroshi.
Haydé s’agitait, Kane le remarquait à peine. Jaloux comme le cœur d’un vampire d’un cœur battant, Haydé essaya de se focaliser lui aussi sur des images qui lui étaient chères pour que l’autre soit jaloux et lui accorde un peu d’attention. Personne ne se serait douté qu’un combat si plein de sous entendus était entrain de se dérouler dans un corps si commun dans ce cimetière sans grande importance.
Haydé chercha, mais sans trouver car toute sa vie n’était consacrée qu’à Kane, tous ses gestes, ses pleures et ses émois n’étaient destinés qu’à lui. Il avait une vague envie de hurler et de pleurer quand sa tète s’aventura dans la mémoire de l’esprit. Il se souvint alors de ce vampire rencontré dans la cathédrale, et de la lycanthrope. Haydé avait une impression proche de celui d’un chien qui reconnaît son pareil parmi cent autres se ressemblant. Il avait alors fait le rapprochement avec l’histoire de sa naissance, celle que Kane lui avait conté. Il était le fils originel d’un prince cruel, dans un pays lointain dépourvu de nom. Haydé eut un frisson malicieux lorsqu’il entra dans la mémoire de Kane. Ce dernier ouvrit les yeux en grand et hurla une insulte avant que lui-même ne se souvienne de ce que Haydé était entrain de lire en lui. [complexe]

*Flache Back*


Kane montait les marches énormes et humides à une allure bien trop lente. Son corps d’enfant de six ans, son corps plus maigre qu’il ne le fallait, sa respiration insuffisante et ses maux le faisait trembler, les larmes brouillant sa vue. Il s’était enfin échappé de son cachot sous-terrain, laissant le sorcier par terre, gémissant. Il ne savait pas exactement comment, ni quel temps s’était écroulé depuis.
L’air était ancien et plus il montait plus l’humidité laissant place à la poussière. Il n’avait pas vu la lumière depuis bien trop longtemps et lorsque enfin un rayon de soleil éclaira ses yeux, il plissa ses paupières dans une joie étrange. Il était blanc, bien plus blanc qu’un cadavre.

Kane était petit, fragile et les larmes coulaient de ses yeux plus à cause de la lumière qu’à cause de l’homme devant lui. Il était grand et maigre, tenant dans sa main gantée une tète tranché de laquelle dégoulinait comme une rivière tranquille des pétales de rose d’un liquide épineux.
Avant même-que leurs regards se croisent et que Kane sente toute la peur lui trancher la gorge et tout son admiration disparaître, il sut que c’était le père du corps dont il était en possession. Et pourtant il aurait dû se sentire rassuré, pensant que cet homme trop étrange pour être autre chose que monstrueux allait punire le sorcier qui l’avait gardé sous-terre. Et pourtant tout ce qu’il ressentit c’était de la crainte et du dégoût. Son vieil âge lui disait qu’il ne fallait pas juger sur les apparences. Il avait quoi ? Un peu plus de 50 ans et un corps d’enfant qui ne pouvait pas exécuter les volontés de son cerveau. Il devait courir, ça il le savait mieux que personne, mais il renonça à fuir, il en avait plus qu’assez de cette vie de misère. Il aurait dû mourir trois fois, et pourtant le corps d’un étranger le tenais encore debout.

La tète découpé dans la main de l’homme tomba à terre, cette main se saisit de l’enfant et l’envoya contre un mur avant plus de violence qu’il en aurait fallut. C’est à travers quelques cris et quelques brouillards qu’il se rappela au réveil, être jeté dans un cachot avec des barbares avides de chaires fraîches et de cris aigus.
Baigné dans une calme marre de sang, il vu ce qu’un enfant de 6 ans n’aurait pas pu supporter voir, mais que Kane endura très bien. Ses yeux béants captèrent l’image de père de Haydé entrain de dévorer avec férocité les corps des barbares qui l’avaient jadis violentés.

* Fin du Flash Back *

Haydé cria avec horreur quand son corps bascula en arrière. Kane plus étonné qu’énervé, s’empressa de se relever et de guetter les allant tours, comme si, si quelqu’un avait pu les voir, il aurait également vu le cauchemar qui s’était produit dans leur tète.